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Les journaux à fond sur la manifestation du PDS et de ses alliés
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




Les quotidiens parvenus mercredi à l'APS traitent principalement de la manifestation publique que le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) projette d'organiser ce mercredi, à Dakar, contre vents et marées, une perspective qui nourrit l'inquiétude de plusieurs journaux.

"Avis de tempête sur la place de l'Obélisque et peut-être même à Dakar", sauf "revirement de dernière minute", l'opposition étant "partie pour défier encore l'interdiction de manifestation publique brandie par l'autorité préfectorale", souligne Sud Quotidien.

"Dakar est assise sur des braises aujourd'hui ! La tension ambiante depuis quelques jours avec les appels au +soulèvement+ du pape du Sopi pourrait monter d'un cran", renchérit L'As.

Selon ce journal, "autant les autorités étatiques se disent décidées à mâter les fauteurs de troubles, autant du côté du Front patriotique pour la défense de la République (FPDR, opposition) on se dit prêt à vendre chèrement sa peau".

Le Populaire évoque un mercredi "de tous les dangers". "La place de l'Obélisque risque, aujourd'hui encore, d'être le théâtre d'une nouvelle confrontation entre policiers et libéraux qui, sous la houlette de Me Wade, sont déterminés à manifester, avec ou sans autorisation policière", écrit ce journal.

Si l'on en croit L'Observateur, ce rassemblement du Front patriotique pour la défense de la République (FPDR), prévu à la place de l'Obélisque pourrait être autorisé. "Mais le PDS et ses alliés ne seront pas autorisés à faire une procession".

Les quotidiens semblent d'autant plus inquiets que les échos venant des deux camps ne sont pas pour rassurer. "Si la manifestation est interdite, prévient l'opposition dans les colonnes du quotidien La Tribune, nous marcherons sur le palais" de la République.

Une menace à laquelle répond le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique. "Si la marche n'est pas autorisée, elle n'aura pas lieu" simplement, assure Abdoulaye Daouda Diallo, dont les propos sont cités par le même quotidien.

"L'équilibre de la terreur", constate pour sa part Walfadjri. "Si Wade persiste dans sa décision de concrétiser son opération +Fippu+ (rébellion) lancée ce lundi pour faire face au régime de Macky Sall, on assistera aujourd'hui à un mercredi de tous les dangers", écrit-t-il.

Le journal ajoute que le régime du président Macky Sall (… bien qu'ouvert au dialogue, n'est pas prêt à lâcher du lest. Encore moins laisser Wade et les siens occuper les alentours du palais de la République".

"Les menaces de Me Abdoulaye Wade qui donne rendez-vous à ses militants devant les grilles du Palais au cas où la manifestation du Front patriotique pour la défense de la République serait interdite ce jour n'ébranlent pas le ministre de l'Intérieur", commente Libération.

"Si le PDS et le Front patriotique pour la défense de la République (FPDR) ne reculent pas sur leur décision de tenir leur manifestation de ce mercredi, le Sénégal pourrait vivre une journée de dangers", note Le Témoin quotidien.

"Déterminés à rééditer le coup" de samedi dernier, ajoute ce journal, "les libéraux et leurs partisans du PDPR feront face à des forces de l'ordre qui n'ont pas encore digéré la belle prouesse de l'ancien chef de l'Etat qui a réussi à déjouer le dispositif sécuritaire mis en place à la place de l'Obélisque".

"Il a franchi la ligne tracée par les forces de l'ordre samedi. Wade va-t-il encore forcer le barrage de l'Obélisque alors que la manifestation est interdite ? Ce sera, en tout cas, un mercredi de haute tension pour le procès des libéraux", note le journal Le Quotidien.

Il reste qu'un dégel serait intervenu en dernière minute, si l'on en croit Waa Grand place, faisant étant de l'intervention de certains responsables de la majorité, dont le secrétaire général du Parti socialiste (PS), une formation alliée à l'Alliance pour la République (APR, au pouvoir). Selon cette publication, Ousmane Tanor Dieng, le responsable socialiste, a appelé l’Etat "à accepter les libertés".

Enquête également semble confirmer le dégel annoncé par son confrère, affirmant que l'Etat "joue la carte de l'apaisement" en autorisant la manifestation du Parti démocratique sénégalais (PDS) et de ses autres alliés de l'opposition.
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