L’ancien sélectionneur du Sénégal, Alain Giresse, soutient avoir atteint son objectif à la tête des « Lions » pour avoir réussi à requalifier l’équipe conformément au cahier de charges du contrat qui le liait à la Fédération sénégalaise de football. L’ancien Girondin souligne avoir la conscience tranquille, au vu de son investissement en faveur de l’équipe nationale du Sénégal.
C’est avec un sentiment de devoir accompli qu’Alain Giresse quitte la tête de l’équipe nationale du Sénégal. « J’ai passé beaucoup de temps à travailler. Je me suis beaucoup investi. J’ai passé beaucoup de temps au bureau. J’observais le football. Bien sûr, j’ai la conscience tranquille. J’ai la conscience tranquille en ce qui concerne mon investissement au quotidien », a soutenu le désormais ancien sélections des « Lions de la Téranga ».
Il ajoute qu’il a atteint son objectif qui « contractuellement, était de requalifier l’équipe à la Can 2015 », après avoir raté l’édition de 2013 qui s’était tenue en Afrique du Sud. Alain Giresse affirme avoir le « cœur lourd » en décidant, d’un commun accord, avec la Fédération sénégalaise de football, de ne pas poursuivre son bail à la tête de « Lions de la Téranga ». « C’est une équipe qui était 70ème quand je la prenais au classement Fifa. Actuellement, elle est 34ème, et 4ème africaine. Nous avons fait 22 matches et il y a 3 défaites.
Il y avait quelque chose qui était en train de se faire. On ne bâtit pas une équipe du jour au lendemain », déplore l’ancien joueur bordelais. Il pense que le Sénégal a manqué de solidité et de solidarité à la Can 2015. A ce niveau, il a dit avoir regretté l’absence de Mohamed Diamé. « C’est un vrai capitaine, avec une moralité, un discernement, une sagesse qui est toujours fort utile. Il a manqué dans ce groupe-là parce que c’est toujours un bon relais, un bon lien pour l’ensemble de l’équipe », a-t-il témoigné à l’endroit du milieu de terrain de Hull City. Côté satisfaction, Giresse retient la capacité de réaction des « Lions », notamment lors des deux premiers matches « où après avoir été menés, nous avons réussi à égaliser et même l’emporter contre le Ghana ». « Malheureusement, pourquoi, pour quelle raison n’avons-nous pas entamé et démarré le troisième comme on l’aurait dû, avec plus de rigueur, de concentration et d’attention ? Pourquoi aussi, tout d’un coup, les joueurs ont été moins à l’aise ? C’est aussi le football qui est comme ça », s’interroge, avec regrets, l’ancien footballeur des Girondins de Bordeaux.
Pour lui, il ne fait aucun doute que le « manque de maturité, d’expérience » a porté préjudice à Boundoul Coundoul et ses coéquipiers dont « beaucoup de joueurs découvraient, pour la première fois, cette compétition continentale » qu’est la Can. Le technicien français est d’avis que cette équipe du Sénégal a encore besoin de s’affiner, notamment sur le plan offensif. «L’équipe a besoin d’avoir une meilleure qualité d’avant-dernières passes. Elle a une solidité défensive mais sur le plan offensif, elle devra encore être plus performante que cela. Il faut affiner tout cela », explique-t-il. Il est revenu sur ses choix tactiques notamment ses 5 changements contre l’Afrique du Sud qui avaient fait l’objet de beaucoup de critiques.
« Ces changements n’étaient pas forcément quelque chose de catastrophique, c’était logique et normal. Sadio Mané qu’on attendait, qu’on espérait, était là.
Ça me paraissait évident et logique de le faire jouer. Moussa Sow qui avait fait une très bonne entrée en matière contre le Ghana, ça me paraissait également logique de le faire jouer », fait-il remarquer.