Les parlementaires sénégalais ont adopté hier, à l’unanimité, le projet de réforme du Code du travail qui vise à améliorer la situation des stagiaires en quête d’embauche au sein des entreprises. A cette occasion, le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, a dénoncé le traitement dont ces jeunes diplômés font l’objet dans les entreprises.
Le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions a défendu, hier, à l’occasion de la présentation du projet de réforme du Code du travail adopté par les députés à l’unanimité, la cause des stagiaires dans les entreprises. Selon Mansour Sy, ce projet de loi apportera une nette amélioration de la situation des stagiaires en quête d’embauche au sein des entreprises. «La réglementation des conditions de stage permettra d’offrir aux demandeurs d’emploi des possibilités d’embauche en toute objectivité. Les modifications introduites dans le Code garantissent une plus grande offre de stages, une meilleure imprégnation des réalités de l’entreprise, la mise en pratique des connaissances théoriques acquises en formation ou en apprentissage. A la suite d’un stage bien encadré, les entreprises pourront disposer de ressources humaines qualifiées et immédiatement opérationnelles», a-t-il expliqué aux parlementaires. D’après le ministre, les stagiaires bénéficieront de quatre types de contrat de stage dont les modalités seront fixées par le décret. Il s’agit : du contrat de stage d’incubation pour donner un encadrement de qualité au demandeur d’emploi, du contrat de stage d’adaptation qui répond à un besoin des diplômés d’acquérir une expérience, du contrat de stage pré-embauche et du contrat de stage de qualification. «La rémunération et la durée de stage sont prises en compte dans les textes réglementaires. Et, la rémunération ne doit pas être inférieure au Smic. Le gouvernement a opté pour un encadrement des stagiaires par les écoles de formation professionnelle et redéfini sa participation financière dans le cadre de la convention Etat-Employeurs», a informé Mansour Sy. L’administration du travail, a-t-il annoncé, en vertu du Pacte de stabilité sociale et d’émergence, visitera toutes les entreprises pour s’enquérir des conditions de travail. Par ailleurs, M. Sy a noté que la convention Etat-Employeurs met à la charge de l’Etat des prestations relatives au contrôle et à la sécurité dans les entreprises. «Des travailleurs sont considérés comme des stagiaires sans base légale. Le terme stage, dans le Code du travail, vise le travailleur en activité, et non le travailleur pressenti pour des prestations ponctuelles ou à la recherche d’emploi. Les entreprises utilisaient frauduleusement les services des stagiaires», a constaté le ministre. Il a ajouté que ces dernières étaient souvent attraites devant les juridictions et condamnées pour violation du statut de ces travailleurs.