Mot d’ordre de Wade sur la manif’ du FPDR demain : «Si on l’interdit, allez marcher devant le Palais» #aDakar

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Mot d’ordre de Wade sur la manif’ du FPDR demain : «Si on l’interdit, allez marcher devant le Palais»

Publié le mercredi 4 fevrier 2015 | Le Quotidien

© aDakar.com par DF
Abdoulaye Wade réaffirme ses accusations envers le frère du président Sall
Dakar, le 27 Novembre 2014 - L`ancien président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il s`est exprimé sur la sommation interpelative qui lui a été adressée. Il a réaffirmé ses accusations envers le frère du président.

Abdoulaye Wade met en garde le pouvoir. Devant ses militants hier, le secrétaire général du Pds a ordonné une marche jusqu’à la présidence de la République si la manifestation de mercredi est interdite.

«Que personne ne me demande d’aller me reposer. Je suis en bonne santé et je mènerai le combat citoyen face à la dictature de Macky Sall.» Me Abdoulaye Wade ne compte pas reculer d’un iota par rapport à ses déclarations de samedi dernier à Fann Résidence. Accueilli triomphalement hier lors du Comité directeur du Parti démocratique sénégalais (Pds), le président du Front patriotique pour la défense de la République (Fpdr) a donné rendez-vous à ses militants demain à la Place de l’Obélisque pour une marche. Et cette fois-ci, l’ancien Président met en garde Macky Sall et son régime sur une éventuelle interdiction de cette manifestation. Il menace : «Que Macky Sall ne s’avise pas à interdire la manifestation de mercredi. S’il l’interdit, je vous demande tous d’aller manifester devant les grilles de la Présidence. Je demande à tous les militants du Front, hommes et femmes, tous les Sénégalais, même ceux qui sont à l’intérieur du pays, de se retrouver ici (Permanence du Pds) mercredi à 15 heures. Et d’ici, nous partirons à la Place de l’Obélisque.» En outre, Me Wade, qui déplore la «gouvernance dictatoriale» du régime de Macky, a lancé l’opération Fippu (résistance en wolof). Devant cette situation, ajoute-t-il, «nous avons décidé d’ouvrir l’ère de la résistance à l’oppression qui est un principe de droit universellement reconnu».

«Il y a des magistrats honnêtes, des magistrats corrompus et des magistrats couchés»
Par ailleurs, l’ancien chef de l’Etat n’a pu se passer de l’incarcération de son fils, Karim Wade, en prison pour enrichissement illicite présumé. Cette fois, ce sont les magistrats de la Crei qui semblent être visés par Wade. «Macky Sall a jugulé la justice. Dans cette institution, il y a des magistrats honnêtes. Mais il y a des magistrats corrompus», crie Abdoulaye Wade, qui affirme que le gouvernement socialiste demandait à des juges de le condamner sans succès. Avant de revenir à la charge : «Il y a des magistrats couchés.» Dans ce lot, des militants crient haut et fort le nom du président de la Crei, Henri Grégoire Diop. Me Wade a ensuite exigé la libération de Aïda Ndiongue, Abdou Aziz Diop et Karim Wade. Pour ce dernier, il estime qu’«il n’y a plus rien des 694 milliards», soulignant que l’enquête a été un «fiasco total». Enfin, le patron des Libéraux a exhorté les militants à se mobiliser lors du procès de Toussaint Manga et Cie, placés sous mandat de dépôt hier et devant être jugés demain.