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Loi cadre: Le SAES sur le pied de guerre
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  Enquête Plus
Ucad:
© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.




Le syndicat autonome des enseignants du supérieur a procédé, hier, à l’incinération de la loi-cadre sur l’enseignement supérieur, devant le rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Le Saes envisage une grève illimitée.



Les enseignants du supérieur se radicalisent. Hier, ils ont marché de la bibliothèque de l’université au rectorat, avant de procéder à l’incinération de la loi-cadre sur l’enseignement supérieur qu’ils contestent. Toutefois, avant de procéder à cette incinération, ils ont tenu à enlever la partie qui porte la mention ‘’République du Sénégal’’. ‘’Cette loi-cadre est inacceptable, vu que le ministre Mary Teuw Niane, lui-même, s’était farouchement opposé à cette loi et croyait fermement à l’autonomie des universités et à l’élection des recteurs, lorsqu’il dirigeait l’Université Gaston Berger de Saint louis’’, a fulminé le coordonateur du SAES à l’UCAD, Yankhoba Seydi. ‘’Mais pourquoi aujourd’hui, en tant que ministre, il tente de nous l’imposer ?’’ s’est-il interrogé.

La loi-cadre a donc été incinérée devant le rectorat, avant qu’une partie de ses cendres ne soit dispersée dans la cour. L’autre partie va être envoyée au président de la République pour lui montrer leur détermination à faire abroger cette loi. ‘’Nous allons ramener une partie des cendres au président Macky Sall pour qu’il sache ce que nous pensons de cette législation’’, a déclaré M. Seydi. A propos de cette incinération, le premier secrétaire général du SAES, Bouba Diop, a indiqué que dans les traditions africaines, ‘’quand il y a un virus ou des maladies, le feu est purificateur. C’est ce qui explique l’incinération de cette loi ». « Elle est dangereuse pour la survie des universités », a-t-il martelé.

Lors de la marche, les enseignants étaient munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire, ‘’halte aux politiques autonomicides de Mary Teuw Niane ou encore ‘’la loi 31-2014, une tombe pour enterrer les universités’’. ‘’C’est une loi nocive, toxique, elle est attentatoire à notre dignité. Donc, il faut la combattre’’, a martelé Yankhoba Seydi. Le SAES ne compte pas reculer jusqu’au retrait de la loi-cadre, qu’ils considèrent comme une ‘’tombe’’. ‘’Nous sommes prêts à aller jusqu’au bout de cette lutte, pour l’abrogation de cette loi et que l’autonomie des universités soit respectée’’. Le SAES a par ailleurs dévoilé sa future stratégie.

‘’Nous allons organiser un Bureau national élargi à Gaston Berger, le 14 février prochain’’. Les enseignants n’excluent pas de passer à la vitesse supérieure qui est ‘’de déclencher une grève illimitée’’. M. Seydi a rappelé que le préavis de grève lancé par le SAES va expirer le 16 février prochain et qu’ils vont user des droits que la loi leur consacre pour engager la contestation. ‘’Avant que cette loi ne nous consume, nous allons la consumer en premier‘’, a conclu le coordonateur du SAES à l’UCAD.
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