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Procès Karim Wade: La défense démonte les témoins de la Crei
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.




En lieu et place de la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), c’est devant la presse que les avocats de Karim Wade et Cie ont fait leurs plaidoiries pour innocenter leurs clients.



Même s’ils ont suspendu leur participation au procès de leurs clients, les avocats de Karim Wade et Cie suivent avec attention son déroulement. Face à la presse hier, le collectif de la défense a déploré la rapidité avec laquelle se déroulent les audiences, depuis qu’ils ont suspendu leur participation. «Tout se passe comme si, devant la CREI, l’impératif de célérité l’emporte largement sur l’impératif de sérénité », se sont désolés les avocats, convaincus que le sort de leurs clients est déjà ficelé et qu’ils ne restent que la décision de condamnation.

Or de l’avis de la défense, au regard des éléments du dossier, aucune preuve n’est établie contre leurs clients. Et pour Me Moise Ndior, la seule option trouvée par l’Etat, c’est de mentir aux Sénégalais par rapport aux faits. «Si on a pu mentir aux Sénégalais en leur faisant miroiter 4 000 milliards, qu’est-ce qui empêche de le faire pour le reste de l’accusation», s’est interrogé l’avocat. Pour son confrère Me Demba Ciré Bathily, «ce dossier n’est qu’un complot ourdi et le seul fait nouveau, c’est qu’ils n’ont pas pu convaincre l’opinion».

Au-delà de l’absence de preuve, la défense considère que les témoignages sur lesquels comptent la Cour ne permettent pas d’établir la culpabilité des prévenus. Elle estime que les témoins ne sont pas crédibles. Parmi ceux-ci, il y a Abdoulaye Sylla, administrateur provisoire de la société AHS. D’après Me Papa Leity Ndiaye, le patron de la société Advalue finance a les mêmes avocats que l’Etat et a un passé pénal. «Il a été condamné pour abus de biens sociaux par la Cour d’appel de Dakar, le 12 septembre 2011 et Alioune Ndao était avocat général à l’époque», a révélé l’avocat. Les témoignages de Noël Deconinck et de Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye ont été également battus en brèche par l’avocat.

Les deux témoins ont affirmé que AHS appartient à Karim Wade. Selon Me Ndiaye, le témoignage du premier est motivé par le fait qu’il ait perdu son procès contre Mendzies, après son départ à la retraite. Quant à M. Ndiaye, dira l’avocat, «il a de bonnes raisons d’enfoncer Karim Wade, c’est quelqu’un qui a été licencié pour faute lourde, avant d’être réintégré par Abdoulaye Sylla». Au-delà du discrédit, la défense accuse l’Etat de «fabriquer» même des témoins. Me Baboucar Cissé a mis dans ce lot la dame Coumba Diagne, présentée comme une informaticienne. Or, d’après l’avocat, celle-ci est coiffeuse aux USA. «Elle est venue témoigner au frais de l’Etat qui la loge aussi dans un hôtel. C’est une honte pour la justice qui est manipulée, car on veut une condamnation pour des personnes innocentes», a martelé Me Cissé.

L’avocat est revenu sur l’audition de Bibo Bourgi. «Ce qui est désolant, c’est le fait qu’il y ait une fuite en avant de certains membres qui ne prennent pas leurs responsabilités face au président qui agit en solo». Une manière pour lui de fustiger le fait que la Cour ait antérieurement annoncé que le procès-verbal de transport à la clinique où était interné Bibo Bourgi servait de procès-verbal d’audition.
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