Les parlementaires sénégalais ont adopté lundi, en séance plénière, une nouvelle législation sur le stage qui comble le vide juridique favorisant l’insertion des jeunes diplômés dans le monde du travail.
« Des travailleurs sont considérés comme des stagiaires sans base légale puisque le terme stage dans le Code du travail vise le travailleur en activité et non le travailleur pressenti pour des prestations ponctuelles ou à la recherche d’emploi », a expliqué aux députés M. Mansour Sy, ministre du Travail.
Selon lui, en vue d’offrir un cadre juridique de promotion et d’insertion professionnelles, il est proposé de modifier certaines dispositions du Code du travail pour permettre aux demandeurs d’emploi de ne plus connaître les désagréments liés à leur manque de qualification et d’expériences professionnelles.
« Ainsi, à la suite d’un stage bien encadré, les entreprises pourront disposer de ressources humaines qualifiées et immédiatement professionnelles », affirme le ministre. D’un autre coté, les stagiaires bénéficieront de quatre types de contrat de stage dont les modalités seront fixées par décret. Il s’agit du contrat de stage d’incubation, du contrat d’adaptation, du contrat de stage pré-embauche et du contrat de stage de qualification.
Le ministre du travail fera savoir aux députés que les questions relatives à la motivation, la rémunération et la durée du stage sont prises en compte par les textes réglementaires. « La rémunération des stagiaires ne doit plus être inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) », a laissé entendre, M. Sy pour rassurer les députés.
Le SMIG tourne autour de 35.000 FCFA (environ 70 dollars) au Sénégal. Selon le ministre cette allocation est destinée aux stagiaires n’ayant pas certaines qualifications. Il a révélé qu’il est prévu un salaire minimum qui est plus important que le SMIG.