Dans le cadre de ses concertations avec le secteur privé, le ministère de l’Economie et des Finances a décliné hier, une vingtaine de projets du Plan stratégique Sénégal émergent dont les besoins de financements tournent autour de 2 900 milliards de francs Cfa à lever sur le marché financier.
Pour la réalisation des projets inscrits dans le Plan stratégique Sénégal émergent (Pse), le gouvernement sénégalais devrait se retrousser encore les manches. En effet, le coût global de l’ensemble des projets que le ministère de l’Economie et des Finances a présenté hier au secteur privé est estimé à plus de 2 900 milliards de francs Cfa. Parmi ces projets figurent la construction de tramway, la construction d’un chemin de fer Dakar-Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), la réhabilitation du chemin de fer Dakar-Bamako. Des projets sur lesquels Macky Sall est largement revenu dans son discours de fin d’année 2013. Mais Le Quotidien, dans son n°3272 du lundi 23 décembre 2013, en avait déjà parlé. Pour le projet de tramway, le coût de réalisation est estimé à 367 milliards de francs Cfa. Les études de préfaisabilité, d’après le ministère de l’Economie et des Finances, sont déjà réalisées. Il reste les études et ouvrages à réaliser. Comme l’avait indiqué Le Quotidien, le tramway devrait relier Dakar et la Grande banlieue, à savoir Rufisque, Sangalkam et la zone du Lac Rose, en passant bien entendu, par Pikine et Guédiawaye. Ce projet entre dans le cadre des projets visant à améliorer la mobilité urbaine. Pour desservir l’Aibd et la Zone économique spéciale intégrée (Zesi), la construction d’un chemin de fer Dakar-Aibd est prévue. Pour ce projet dont le coût prévisionnel est évalué à 100 milliards de francs Cfa, les études de préfaisabilité sont aussi déjà réalisées. Localisée dans la zone de Diass, la Zesi devrait coûter d’après les estimations, 45 milliards de francs Cfa.
Le Président Macky Sall avait également émis le souhait de relancer le chemin de fer Dakar-Bamako. Le projet a été présenté hier, au privé national. Les besoins de financements de ce projet sont évalués à 525 milliards de francs Cfa. L’enjeu est tout aussi économique que politique. Les études de préfaisabilité sont réalisées. Entre autres, le Pse intègre également, le Port minéralier de Bargny. Ce projet d’un coût prévisionnel de 368 milliards vise à promouvoir le secteur minier par la réduction des coûts de transport et la fluidité des opérations.
Des sites touristiques sont aussi programmés dans ce lot d’une vingtaine de projets du Pse. Il s’agit notamment des sites de pointe Sarène, de Joal Fino dont les coûts respectifs sont estimés à 141 et 8 milliards de francs Cfa.
Pour l’ensemble de ces projets, Macky Sall semble avoir décroché l’adhésion de certains bailleurs de fonds. Son ministre de l’Economie et des Finances a indiqué hier, au secteur privé que le gouvernement va au Groupe consultatif de Paris prévu les 24 et 25 février prochain, pour rechercher 1 853 milliards de francs Cfa auprès des partenaires techniques et financiers ; mais dans le cadre du partenariat public-privé (Ppp), la participation attendue est de 1111 milliards de francs Cfa. Ce qui fait un total de 2 964 milliards. L’Objectif de la rencontre de Paris est de mobiliser l’ensemble des acteurs autour du financement des priorités et de ces projets structurants capables d’accroître la productivité des facteurs de production.