Depuis l’arraisonnement des bateaux pirates russes en janvier 2014, un important dispositif de surveillance des côtes sénégalaises est mis en place. L’annonce est du chef de Division surveillance à la Direction de la protection et de l’assurance des pêches, le lieutenant-colonel Malick Ndiaye. Il s’exprimait hier, vendredi 30 janvier, à la cérémonie de restitution du programme Amlep 2015, opération de surveillance des cotes sénégalaises, initiée par la marine nationale et appuyée par l’armée américaine.
Les autorités sénégalaises sont décidées à lutter contre la pêche illicite. Pour cela révèle, le chef de Division surveillance à la Direction de protection et de l’assurance des pêches, le lieutenant-colonel Malick Ndiaye, un dispositif corsé est mis place pour traquer les navires non déclarés. Ainsi, Malick Ndiaye annonce le renouvellement de la flotte de la marine nationale avec l’arrivée de nouveaux bateaux capables d’intervenir au niveau des côtes comme en haute mer et la surveillance arienne des eaux par l’armée de l’air.
Selon le lieutenant-colonel Malick Ndiaye, la mise en place de ce dispositif est d’une importance capitale car, affirme-t-il, depuis l’arraisonnement des bateaux russes en janvier 2014, aucune autre infraction n’a été signalé à la Direction de la surveillance des pêches.
Plus de 90% des recettes douanières proviennent des débarquements maritimes
Le chef de la Subdivision maritime à la Direction générale des Douanes, le lieutenant-colonel Issa Ndiaye, juge utile le dispositif. Et d’affirmer que «plus de 90% des recettes douanières collectées par année viennent des flux maritimes. Donc sécuriser la mer c’est sécuriser les recettes douanières». Mieux, souligne-t-il, «la quasi-totalité des saisies de chanvre indien viennent de la mer».
Le chef de la Division de la surveillance des pêches, Malick Ndiaye et le chef de la Subdivision maritime à la Direction générale des Douanes, Issa Ndiaye prenaient part hier, vendredi 30 janvier, à la cérémonie de restitution d’un programme de surveillance maritime dénommé Amlep 2015.
Initiée par la Marine nationale en coopération avec l’Armée américaine, cette opération qui en est à sa troisième édition, vise à intercepter les navires susceptibles de s’adonner à la pêche illicite, non déclarée et aux autres types de trafic prohibés. Cette troisième édition a pour objectif principal de maintenir les acquis des années précédentes et de renforcer la coordination et l’inter-opérationnalisation des moyens engagés. En dehors de la partie américaine, la Direction de surveillance des pêches, l’administration des Douanes et la Marine nationale ont participé à l’opération.
Mené du 23 au 29 janvier sur les côtes sénégalaises, Amlep a permis, selon le capitaine Ibrahima Diaw, de la Marine nationale, d’identifier tous les navires qui étaient dans la zone économique du Sénégal pendant cette période. Ainsi, signale-t-il, 70 navires ont été inspectés par les forces marines. Quant au dispositif de surveillance aérienne, il a suivi 74 bateaux. Sur ce nombre, 34 bateaux suspects ont été poursuivis. Mais en fin de compte, ils sont tous conformes à la réglementation en vigueur.