Le dispositif de surveillance mis en place par le Sénégal pour sécuriser ses côtes maritimes se justifie par l'importance des opérations de navire qui assurent plus de 90% de ses recettes douanières du pays, a déclaré, vendredi à Dakar, le lieutenant-colonel Issa Ndiaye, chef de la subdivision maritime à la Direction générale des douanes.
"Plus de 90% des recettes douanières collectées par année nous viennent par importation maritime. Donc sécuriser la mer c'est sécuriser les recettes douanières", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse sur les opérations de l'African Maritim Law Program (AMLEP), à la base navale de Dakar.
"Nous parlons souvent des recettes douanières au Sénégal, mais il y a un préalable à une bonne collecte de ces recettes : c'est la sécurité de nos frontières et des nos espaces maritimes", a ajouté le lieutenant-colonel Issa Ndiaye au cours de cette rencontre qui en est à sa troisième édition.
L'AMLEP est rencontre organisée de concert avec la participation des marines et garde-côtes américains, de la marine nationale, de l'armée de l'air, des douanes et de la Direction de la protection et de la surveillance des pêches du Sénégal.
Cette initiative qui vise ''le contrôle et la maîtrise de toutes les activités maritimes dans la totalité de la zone économique exclusive sénégalaise y compris les eaux intérieures (…) dans le but d'y interdire toutes les activités illégales ou illicites''.
"La plupart de nos échanges commerciaux passent par la mer, d'où l'importance de protéger nos côtes maritimes en renforçant les dispositifs à tous les niveaux pour éviter toute pratique illégale de la part des pirates", a-t-il poursuivi M. Ndiaye, se félicitant des "résultats positifs enregistrés" lors des opérations de sécurisation des côtes maritimes sénégalaises.
Selon le chef de la subdivision maritime à la Direction générale des douanes, au-delà des missions de sécurisation des côtes qui "impactent positivement" sur les recettes douanières du pays, ces opérations permettent aussi de traquer d'autres contrebandiers.
"La quasi-totalité des saisies de chanvre indien nous viennent de la mer. Toutes les saisies qu'on entend ça et là viennent pratiquement par voie maritime", a signalé le lieutenant-colonel Issa Ndiaye.
"Au niveau des côtes sénégalaises, nous avons déployé des unités mobiles pour la protection des frontières maritimes. Ce sont des opérations qui permettent de marquer une présence plus étendue avec les avions qui survolent pour la reconnaissance des limites côtières et la transmission rapide d'informations", a-t-il dit.