Le Malien Amadou Diakité, membre du Comité exécutif de la CAF (Confédération africaine de football), s'est dit surpris de voir les réactions courroucées des dirigeants et observateurs sur la procédure de tirage au sort de l'instance dirigeante du football africain, alors que personne n’a demandé sa remise en question depuis 1988.
A égalité parfaite avec le Mali à l'issue de la phase de poule, la Guinée s'est qualifiée jeudi pour les quarts de finale de la CAN grâce à un tirage au sort.
Le Malien Amadou Diakité s'est dit surpris par les réactions suscitées par ce règlement de la CAF.
‘’C’est vrai que c’est cruel, mais ce qui est incompréhensible, personne n’a demandé à changer la règle, et aujourd’hui, on n'a pas changé ce point du règlement qui existe dans nos textes depuis longtemps’’, a relevé l’ancien président de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), un quart d’heure avant le tirage au sort.
Il aurait suffit qu’une Fédération membre ou qu’un membre du Comité exécutif se saisisse de ce point du règlement pour qu’il puisse être soumis à l’ordre du jour pour une discussion, a-t-il rappelé.
Or, ça n’a pas été le cas depuis 1988, a-t-il dit, rappelant que lors de cette édition de la CAN qui avait eu lieu au Maroc, c’est la Côte d’Ivoire qui avait fait les frais du tirage au sort au profit de l’Algérie.
C’est vrai que c’est cruel, a-t-il reconnu, avant de prendre congé des reporters et de quelques membres de la délégation malienne qui, quelques minutes plus tard, ont appris la mauvaise nouvelle.
Encore sous le coup de l’émotion, Boubacar Baba Maïga, le président de la FEMAFOOT (Fédération malienne de football) a invité à une remise en cause de cette cruelle règle.
‘’On doit pouvoir mettre en avant des critères sportifs, des corners et autres, mais un tirage au sort, c’est tout simplement cruel’’, a ajouté le dirigeant malien, la voix encore tremblotante d’émotion.
‘’Et j’en appelle à toutes les Fédérations africaines et autres dirigeants de la CAF pour changer ce règlement’’, a-t-il par ailleurs ajouté.