Le commandant Moussa Niang de la direction des sapeurs pompiers a qualifié de «macabre» le bilan de cette 112 éme édition du Gamou, car ayant enregistré 5 morts dépassant le nombre de 2 victimes de l'édition 2013.
Cinq morts ont été dénombrés à l’occasion du Maouloud 2014. Un nombre dépassant les deux victimes enregistrés l’édition précédente. Suffisant, pour que les éléments des sapeurs pompier nationale, par l’entremise du commandant Moussa Niang en tire un bilan pas du tout reluisant.
Au total, les éléments du sapeur pompier ont eu a effectué 76 interventions dont 30 accidents et 2 incendies. Les accidents de la route ont fait 91 victimes, mis à part, les 5 cas de décès, 86 autres personnes, ont été secourues. Le comandant Niang précise toutefois, que tous les accidents ayant abouti à des pertes en vie humaines sont survenus en dehors du périmètre ou des dos d’ânes ont étés érigés.
Les accidents sont survenus respectivement à Rao dans la région de St-Louis et à Keur Ndame Lô, sur la route de Mboro. Toutefois, le commandant Niang précise que les accidents ont diminué par rapport à l’année dernière, mais le bilan reste est beaucoup plus lourd.
L’équipe des sapeurs pompiers était également présent dans les grandes cuisines installées dans les domiciles de responsable de la famille Sy.
Les sapeurs pompiers ont déployé de gros moyens pour la couverture du Gamou de Tivaouane. 456 éléments ont étés engagés, 50 véhicules dont 18 ambulances et 4 camions grues mis en service.
Les soldats du feu ont pendant toute la durée du Gamou jalonné, la ville religieuse et ses environs. A chaque coin stratégique de la ville, était pré-positionné une ambulance et un engin d’incendie. La santé militaire est aussi venue en renfort avec l’envoi de six médecins.
LA COLERE DU COMMANDANT DE LA LCO
«Il faut alourdir les sanction pénales contre les conducteurs indisciplinés»
C’est un lieutenant colonel Amacodou Fall très amer qui a fait face à la presse pour faire le bilan de la sécurité. A cette occasion le chef de la Légion Centre Ouest de la gendarmerie a indexé «l’irresponsabilité des conducteurs de bus» avant de réclamer un alourdissement des «sanctions pénales avec des peines privatives de liberté pour une durée minimum de deux ans accompagnée de la suspension du permis du conducteur responsable de l’accident mortel pour une durée de six (6) ans.»
Dans le cas de l’accident survenu sur la route de Mboro et qui a occasionné quatre morts, le lieutenant-colonel estime que le chauffeur a fait preuve «d’indiscipline et d’inconscience. Car, il est incompréhensible que sur une route en chantier, où les véhicules roulent par alternance, qu’il puisse venir à tombeau ouvert voler la politesse à tous les autres chauffeurs qui attendaient patiemment, avant de se mettre nez à nez avec une 4X4, pour tuer 5 personnes sur le coup, et prendre la poudre d’escampette !»
Suffisant pour dire qu’un tel comportement ne mérite pas d’être classé au rayon des homicides involontaires. Il s’agit plus pour lui «d’une mise en danger de la sécurité d’autrui».
En plus des sanctions pénales alourdies, le responsable de la gendarmerie a préconisé des mesures techniques pour éviter les excès de vitesse, «il faut mettre en place des dos d’âne, n’en déplaise aux conducteurs mais également et surtout, il faut plomber les bus pour limiter leur vitesse à 80 Km/ heure.»
Revenant sur le bilan sécuritaire du Gamou, il a fait savoir que la gendarmerie a procédé à huit arrestations pour divers délits.
235 motos Jakarta ont été immobilisés, 08 accidents ont été enregistrés dont deux matériels (chocs de véhicules) et six corporels avec 09 blessés et six personnes tuées. Mais, le responsable précise que tous les accidents enregistrés ont «eu lieu sur des voies de contournement à cause de l’impatience des conducteurs et c’est précisément le cas de l’accident qui a fait 05 morts et qui a eu lieu sur la route rurale 70 entre Mboro et Bayakh. Une route en chantier pour des travaux de réfection.»
C’est pourquoi, pour le retour des pèlerins les services de la gendarmerie ont anticipé sur les cas d’indiscipline en déployant des éléments sur ces axes de contournement, a confié le Lieutenant-Colonel Amacodou Fall.
551 enfants portés disparus, plus de 513 retrouvés
Au lendemain du Gamou, à une heure très avancée de l’après-midi, 551 enfants avaient été portés disparus, selon les chiffres émanant de la sous-commission Guindi mise en place par les agents de la Croix rouge sénégalaise. Parmi ce nombre, plus de 513 ont pu retrouver leurs parents. Les enfants qui n’ont pu retrouver leurs familles respectives seront convoyés par les services de la Croix rouge à Dakar. Toutefois, les responsables dénoncent le non respect des mesures indiquant l’accompagnement de l’enfant par un numéro téléphone d’un membre de la famille.
OUMAR MAAL, DIRECTEUR DE LA SECURITE PUBLIQUE
87 interpellations dont 14 pour vol et 31 cas pour ivresse publique
Au terme de la 112éme édition du Maouloud, la directeur de la sécurité de proximité a dressé un bilan des interventions menées. Ainsi, annonce-t-il, 87 personnes interpellées dont 14 cas de vol et 31 cas d’ivresse.
Le directeur de la sécurité de proximité, Oumar Maal à fait le point sur la prise en charge sécuritaire lors du Gamou de Tivaouane, tenu ce lundi 13 décembre. Il a dénombré 87 interpellations dont 14 cas de vol et 31 autres pour ivresse publique.
La sécurité publique a également procédé à l’arrestation de 24 personnes pour défaut de pièces d’identité, 14 individus pour jeux de hasard et 1 cas de destruction de biens appartenant à autrui.
Au cours du Gamou, 20 personnes ont étés déférées au tribunal départemental de Tivaouane pour répondre de leurs actes.
Mis à part les arrestations, 54 cyclomoteurs ont été saisis et 30 appareils de sonorisation interdits de diffusion. Un bilan jugé satisfaisant par le directeur Oumar Maal comparé aux chiffres de l’édition précédente. «En 2013, on a enregistré 129 interpellations dont 61 conducteurs de cyclomoteurs, et des saisis de drogue ont été également dénombrés», laisse-t-il entendre.
Pour les besoins du Gamou, la sécurité publique a mis en service 1000 éléments dont 100 agents de l’Agence pour la sécurité de proximité. Une collaboration, qui s’est faite dans une parfaite symbiose car, souligne le directeur de la sécurité publique, la plupart des agents de ASP sont d’anciens militaires et ce faisant, ils respectent les ordres donnés.
