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Libération Karim Wade- Seydou Gueye à serigne Abdoul Aziz SY Al Amine : « le dossier n’est pas entre les mains du président Sall »
Publié le mardi 14 janvier 2014   |  Pressafrik


Karim
© Autre presse par DR
Karim Wade, fils de l`ancien président sénégalais Abdoulaye Wade


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Le régime Sall refuse la demande du porte-parole de la famille maraboutique SY. En effet, à Abdoul Aziz SY AL Amine qui requiert la libération de Karim Wade lors de la visite du président Sall avant-hier samedi dans la cité religieuse de Tivaouane, le secrétaire général du gouvernement et porte-parole de l’Alliance Pour la République signifie que le dossier n’est pas du ressort du chef de l’Etat. « La traque des biens mal acquis est aujourd’hui dans une séquence judiciaire… », précise Seydou Gueye qui ne manque pas de souligner que « demander au président de la République de pardonner ceux qui sont mis en prison par la justice, c’est peut-être ne pas bien percevoir que c’est un dossier qui n’est pas entre les mains du chef de l’Etat ».


« Le porte-parole de la confrérie Tidiane est dans son rôle en appelant à l’apaisement, à la paix des cœurs. Ce qui est évident, c’est que nous avons une société structurée comme ça. Des régulateurs sociaux…ont une responsabilité morale en appelant toujours à la concorde nationale, au pardon et autres mais l’objet en question est un objet qui porte sur des séquences juridiques ou judiciaires. Le recouvrement des biens du Sénégal qu’on appelle communément la traque des biens mal acquis est aujourd’hui dans une séquence judiciaire et ce n’est pas du ressort de chef de l’Etat » dit le secrétaire général du gouvernement qui poursuit.


« Le président de la République a eu comme mandat, reçu de la part des populations de mettre en place des mécanismes d’une bonne gouvernance mais elle s’exprime aujourd’hui d’abord par la traque des biens mal acquis mais également par la promotion des meilleures pratiques et règles fondamentales qui doivent nous permettre d’avoir une bonne gouvernance. Donc demander au président de la République de pardonner est de sortir de la prison, ceux qui mis dans les liens de la détention par la justice, c’est peut-être ne pas bien percevoir que c’est un dossier qui n’est pas entre les mains du chef de l’Etat ».


Et Seydou Gueye d’indiquer que « dans notre système d’Etat laïque, la ligne de démarcation est très escarpée. La préoccupation du chef de l’Etat, c’est de mettre en place les bases d’un véritable Etat de droit dans notre pays. Et cela commence d’abord par bien distinguer le domaine de la justice qui n’est pas le domaine du pouvoir exécutif et inversement. Le président de la République ne peut pas s’immiscer dans les dossiers de la justice » sur les ondes de la Rfm où il clôt le débat en ces termes.


« Ce que la constitution lui permet, ce sont les grâces présidentielles ou les amnisties. Et ces deux (2) dernières actions ne peuvent intervenir qu’après une condamnation par le pouvoir judiciaire. Et nous sommes loin de cette configuration. Aujourd’hui, on le dit, on le répétera à satiété : il faut laisser la justice poursuivre son travail puis qu’il n’y a absolument pas d’acharnement sur les anciens responsables du Parti Démocratiques Sénégalais (PDS). Il y a une politique qui est mise en œuvre qui a deux (2) composantes : Recouvrer les biens du Sénégal qui ont été mal acquis et dilapidés de façon illégale. Et promouvoir des pratiques à travers la mise en place d’une loi sur la déclaration de patrimoine, de structures telles que l’OFNAC dont l’objet est de servir d’instrument de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite ».

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