Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Santé
Article



 Titrologie



Le Soleil N° 13037 du 8/11/2013

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Santé

Rokhaya Nguer, présidente du Conseil d’administration de l’ANCS : « Les comportements à risques ont diminué chez les groupes vulnérables au Vih/Sida »
Publié le samedi 9 novembre 2013   |  Le Soleil


Rokhaya
© Autre presse par DR
Rokhaya Nguer, présidente du conseil d’administration de l’Alliance nationale contre le sida (Ancs)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La mise en place d’un dispositif institutionnel et opérationnel efficient pour pérenniser les acquis de la riposte contre le Vih-Sida se pose avec acuité. C’est ce qu’affirme la présidente du conseil d’administration de l’Alliance nationale contre le sida (Ancs), Rokhaya Nguer. Elle a révélé une baisse générale des comportements à risques chez les sujets vulnérables.

L’Ancs tient son assemblée générale ce samedi. Quels sont les sujets qui seront abordés ?

« L’assemblée générale de l’Alliance nationale contre le sida (Ancs) est placée sous le thème : « Pérennisation de la réponse au Vih : Ouverture, appropriation et responsabilisation ».

C’est un thème d’actualité tant au niveau international que national car nous faisons face à une situation de rareté de ressources financières liée à la crise financière, mais également au passage à l’échelle des interventions qui ont permis de renforcer les acquis. Il se pose avec acuité la nécessité d’amorcer une réflexion avec les organisations de la société civile, mais également avec le gouvernement, les partenaires et le secteur privé, pour mettre en place un dispositif institutionnel et opérationnel efficient pour pérenniser tous les acquis de la riposte au niveau national et régional. La finalité est de trouver les voies et les moyens pour rendre durables et effectifs les résultats et les impacts déjà enregistrés, mais aussi l’approche intégrée de la lutte contre le Vih et ses questions connexes à savoir la tuberculose, le paludisme, la santé sexuelle et reproductive. »

L’Ancs avait lancé l’idée de prélever 1% sur les salaires des travailleurs. Où en êtes-vous avec cette proposition ?

« L’idée fait son chemin. Il s’agit de l’initiative taxe sida. Un processus d’élaboration de document-cadre et de concertation avec les acteurs est en cours pour aller vers l’opérationnalisation de cette initiative originale qui est une forme de réponse proposée par l’Ancs pour, justement, jeter les bases de la pérennisation et de l’appropriation de la réponse au Vih par les acteurs nationaux y compris par les acteurs de la société civile. Nous remercions au passage les personnes et les institutions qui ont répondu favorablement à cette initiative de l’Ancs. »

Le financement de la lutte contre le Vih/Sida demeure un défi. Quels sont les mécanismes innovants de financement sur lesquels les pays comme les nôtres peuvent compter pour mobiliser des ressources ?

« La taxe sida qui consistera à prélever 1% sur les salaires des travailleurs, que je viens d’évoquer plus haut, fait partie, justement, des mécanismes de financement innovants. D’autres mécanismes de mobilisation de financements domestiques doivent être mis en place pour combler les gaps des ressources financières.

Cependant, toute proposition doit être basée sur une analyse de leur rationalité économique et de leur efficacité dans un contexte de gouvernance internationale, sur des enjeux mondiaux. »

Est-ce qu’il y a une baisse de la prévalence au sein de certains groupes vulnérables ?

« Tout à fait parce que depuis le début de l’épidémie, les professionnelles du sexe (Ps) ont été une cible particulière qui est suivie régulièrement. La prévalence du Vih chez cette cible est de 18,5% (Ensc, 2010) contre 19,8% en 2006 (Ensc, 2006). La prévalence suivant l’âge présente des disparités. De plus, chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (Msm), la tendance est plutôt stable depuis plusieurs années avec un taux de prévalence qui tourne autour de 21,8%. Cependant, leurs comportements à risques ont significativement diminué.

Chez les plus jeunes de moins de 20 ans, le multi partenariat a également fortement diminué (19,5% avaient déclaré avoir eu plus de 20 partenaires sexuels au cours de leur vie en 2004, contre 4,1% en 2007).

Ces tendances montrent une réduction des prises de risque dans cette population avec comme résultat une baisse de la prévalence du Vih et des Ist. Globalement, le Sénégal a de bonnes performances avec une prévalence de 0,7 % dans la population générale. »

Quel regard portez-vous sur l’implication des Personnes vivant avec le Vih/Sida dans la riposte contre la pandémie ?

« L’implication des Pvvih est une nécessité à prendre en compte dans nos politiques, dans les planifications et les interventions. La prise en charge de leurs besoins est un des axes stratégiques de nos interventions.

Les personnes vivant avec le Vih sont impliquées dans les instances de décision comme le Ccm (le Country coordination méchanism), mais également dans les conseils d’administration des grandes Ong. Nous appliquons le Gipa (meilleure implication des Pvvih) à tous les niveaux stratégique, institutionnel et opérationnel.

Propos recueillis par Idrissa SANE

 Commentaires