Le directeur chargé de l’Education, de la Science, de la Culture et de la Technologie de la Commission de la CEDEAO, le Pr Abdoulaye Maga, s’est félicité des progrès réalisés dans le domaine culturel depuis la dernière conférence des ministres de la Culture de l’organisation régionale tenue en 2011.
Dans son allocution à l’ouverture le mardi 27 janvier 2015 à Lomé, au Togo, de la réunion du Comité technique des experts de la culture de la CEDEAO, le Pr Maga a insisté sur ces progrès qui constituent d’ailleurs les principaux thèmes à débattre par les participants.
Il s’agit, selon lui, de la transformation de l’Observatoire du droit d’auteur en Observatoire de la propriété intellectuelle, de la tenue de la première édition du Festival des arts et de la culture de la CEDEAO (ECOFEST) ainsi que de l’organisation du premier Forum de la CEDEAO sur l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue inter-religieux.
Le Pr Maga a également mentionné les conclusions de la réunion des directeurs du patrimoine culturel, avec notamment le développement d’un plan de travail triennal (2015-2017) pour l’inventaire, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel ouest-africain.
Malgré ces progrès, le directeur chargé de l’Education, de la Science, de la Culture et de la Technologie de la Commission de la CEDEAO a toutefois déploré la faible mise en œuvre des recommandations de la conférence des ministres de la Culture de 2011.
Ce retard est dû, selon lui, à des réformes en cours et au programme de transformation de la Commission de la CEDEAO depuis 2012, aux différents foyers de tension au niveau régional, à la rareté de fonds, à l’insuffisance des effectifs de la Division de la culture ainsi qu’à l’épidémie à virus Ebola dans la région. Il a indiqué que ces raisons expliquent le retard enregistré dans l’exécution des programmes et la convocation de cette rencontre.
Pour ce faire, le Pr Maga a exhorté les participants à examiner, approfondir et même amender s’il le faut, les objectifs fixés à cette réunion afin d’aboutir par leurs échanges francs et constructifs, à la formulation de recommandations que les ministres auront à étudier pour le bien et l’intérêt de l’Afrique de l’Ouest.
Tout comme le Pr Maga, le secrétaire général du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et de la Formation civique du Togo, Tinaka Kossi, a invité les experts à créer les conditions d’une bonne écoute et de partage en vue de parvenir à des résultats probants devant faciliter la prise de décision par les ministres.
«Les gouvernements de notre espace commun comptent sur vous pour faire de la culture un véritable levier de développement économique et social durable», a déclaré M. Tinaka.
Tinaka Kossi a particulièrement exhorté les participants à s’appesantir sur deux des nombreux points inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre, à savoir le dialogue inter-religieux et le festival des arts et de la culture, qui paraissent être un socle pour une parfaite intégration et pacification de l’Afrique de l’Ouest, a-t-il dit.
Cette rencontre de trois jours du Comité technique des experts de la culture de la CEDEAO a pour objectif principal de préparer la 5ème réunion statutaire des ministres de la Culture de l’espace communautaire qui se réunira du 29 au 30 janvier 2015, toujours dans la capitale togolaise.
Elle a pour ambition d’examiner certains documents essentiels de l’organisation régionale sur les programmes et évènements culturels communautaires, de proposer le Programme culturel régional pour la période 2015-2017 et d’analyser les rapports d’une série de réunions précédentes portant sur des questions culturelles.
Il s’agit, entre autres, de la réunion de l’Observatoire du droit d’auteur, de celle des experts du Patrimoine et des Musées et de l’atelier préparatoire de la première édition du Festival des arts et de la culture de la CEDEAO (ECOFEST).
Les experts se pencheront aussi sur les conclusions de la réunion de validation de l’étude sur le premier Forum de la CEDEAO sur l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue inter-religieux.
Outre les experts et ministres de la Culture des Etats membres ainsi que le personnel de la Commission de la CEDEAO, la réunion de Lomé regroupe également des personnes ressources, notamment des représentants des organisations religieuses telles que la religion chrétienne, la religion islamique et les religions endogènes.
Des représentants des partenaires au développement et des membres d’organisations de la société civile évoluant dans le domaine de la culture participent également aux travaux.