Le directeur exécutif de l’Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV), Amadou Kanouté, a appelé mardi les collectivités locales, à investir davantage dans le secteur de la santé malgré les efforts notables enregistrés dans certaines communes.
Il s'exprimait à l'occasion d'une grande rencontre de sensibilisation sur la Couverture maladie universelle (CMU), organisée à la place Abdoulaye Wade à l'initiative du CICODEV.
‘’Certaines communes n’affectent qu’une infime partie de leur budget à la CMU’’, a relevé M. Kanouté, précisant qu’à Saint-Louis, ce taux est de 0,7 pour cent. Selon lui, cet argent est destiné à la prise en charge de la gratuité en faveur des indigents.
‘‘En dehors de quelques faibles contributions à la prise en charge des indigents, a-t-il relevé, aucune commune sur les neuf localités d’observation dont Saint-Louis, n’a encore contribué à la prise en charge gratuite des enfants de 0 à 5 ans.’’
Les communes de Saint-Louis, Guédiawaye et Ziguinchor n’ont pas encore chiffré le taux qu'elles comptent consacrer à la CMU, indique une note remise à la presse. Elle signale que seules les communes de kébémer (15 pour cent), de Tamba (8) et de Kolda (0,17) ont sacrifié à cet exercice.
Pour pallier cette insuffisance, l’Etat doit prendre les dispositions pour que les fonds de dotation arrivent tôt au niveau des communes.
Quant à ces dernières, elles devraient plus s’impliquer dans l’émergence et la consolidation des mutuelles de santé communautaires, indique cette note.
Elle souligne que l’effet induit d’une implication plus forte des communes réduirait à terme la dépendance des citoyens, des collectivités et de leurs élus pour se soigner.