La presse avait annoncé que le maire de Diourbel était attendu, hier, devant le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales dans le cadre des accusations de spoliation foncières portées contre lui. Me Oumar Youm, interrogé par Le Quotidien précise qu’il n’a «ni convoqué ni envisagé de convoquer» Jacques Baudin. A l’en croire, en l’état actuel de la procédure, il s’agit «d’accusations contre accusations».
Me Youm admet, en revanche, avoir «effectivement reçu» une requête des plaignants, des conseillers de la mairie, qui «mettait en cause» l’édile de Diourbel. Requête que ses services ont «traité normalement». C’est ainsi, souligne le ministre, qu’une enquête administrative a été ouverte pour y voir clair. Pour lui, si l’affaire a pris une tournure judiciaire, il appartient au ministère de la Justice, qui supervise par le parquet, de donner suite au dossier. «Nous sommes très attentifs à l’enquête judiciaire qui est au-dessus de toutes les autres et l’enquête administrative suit son cours», assure-t-il.
Revenant sur les conditions d’intervention de la tutelle dans ce genre de situation, Oumar Youm explique que, de façon générale, le ministère n’intervient que «lorsqu’il y a une inculpation ou une condamnation d’un élu». Quant à la révocation d’un maire par le président de la République- comme le réclament les conseillers de la mairie de Diourbel-, il répond que «les conditions sont prévues par la loi». Non sans ajouter : «On n’est pas encore dans cette situation. Sur la seule base d’une accusation, on ne peut révoquer quelqu’un, sinon c’est tout le monde qui le serait.»