, 10 jan (APS) - Le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture au Sénégal (PRACAS) fixe à plus de 81 milliards les besoins en financement pour l’atteinte de l’objectif de 900 000 tonnes de riz d’ici quatre ans.
De cette somme, la vallée du fleuve Sénégal aura besoin de 46,6 milliards, indique le document proposé vendredi au cours d’un atelier de validation de la stratégie de mise en œuvre de la première année du PRACAS, un nouveau programme qui intègre le Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR).
S'agissant de cette zone toujours, 8 milliards sont disponibles et le reliquat est à chercher auprès des banques et autres partenaires du secteur, souligne la même source.
Pour la vallée de l'Anambé (Kolda), les besoins sont évalués à 6 milliards dont 2 milliards sont déjà disponibles.
A cela s'ajoutent 31 073 milliards dont 4 833 milliards disponibles pour le volet pluvial.
Pour la réussite du PRACAS, le document soumis à l’appréciation des acteurs de la filière prévoit un aménagement de 90750 ha dans la vallée du Sénégal répartis ainsi : 38000 contre-saison chaude et 50000 ha pour l’hivernage.
Ce document assigne 3900 ha à l’Anambé et 120000 ha à la saison pluviale.
Les autres contraintes que se partagent ces zones de culture sont, entre autres, la dégradation des aménagements et des infrastructures hydrauliques, la vétusté des équipements d’irrigation, l’insuffisance du matériel agricole et l’insuffisance des infrastructures de stockage et de conditionnement.
Dans la vallée du Sénégal, les producteurs déplorent la cherté de l’électricité et l’insuffisance des aménagements hydro-agricoles, l’endettement causant la mise en jachère de 20000 ha , la pression aviaire, etc.
Un plan d’actions a été proposé pour un financement des travaux d’aménagements estimé à 11 986 502 000 de francs Cfa dans la vallée et le démarrage des travaux est fixé à partir du premier trimestre de la saison chaude 2014.
Il est aussi proposé l’ouverture d’une ligne de crédit moyen terme de 700 millions au niveau de la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS) pour l’acquisition de 30 tracteurs et 15 moissonneuse-batteuses subventionnées à un taux préférentiel pour les producteurs.
Pour le financement de la production, le document recommande un traitement spécial des impayées des dettes contractées antérieurement et l’application par la CNCAS d’un moratoire sur la base d’une somme à définir par ha pour les organisations de producteurs encore endettées.
Il est aussi conseillé la mise en place d’une ligne de crédit de 5 milliards pour la collecte et la commercialisation du produit et de donner la possibilité au secteur privé d’acquérir des unités de transformation performantes.
Les producteurs souhaiteraient aussi pour booster leur activité la suppression de la prime fixe et l’adoption d’un coût préférentiel d’électricité et l’’exonération de la TVA par le document qui est pour le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des producteurs.
L'atelier national organisé par la Société d’aménagement des terres du delta et de la Falémé (SAED) a réuni les différents acteurs de la filière riz à travers le pays et les Directeurs régionaux du développement rural (DRDR).