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Sud Quotidien N° 6518 du 26/1/2015

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Boycott de la CREI par Karim et sa défense: La partie civile "dédouane" Henri Grégoire Diop
Publié le mardi 27 janvier 2015   |  Sud Quotidien


Procès
© aDakar.com par DF
Procès Karim Wade : les avocats de l`Etat se prononcent sur la première journée d`audience
Dakar, le 1er Août 2014- Le pool des avocats de l’Etat dans le procès de Karim Wade ont organisé une conférence de presse, ce vendredi à 17 heures à l`hôtel Terrou-Bi. Les Avocats se sont exprimés sur le déroulement de la première audience du procès de Karim Wade.


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Les avocats de l’Etat du Sénégal, dans le procès contre l’enrichissement illicite, sont formels. Les actes posés par Henri Grégoire Diop, le président de la Crei, ne peuvent nullement motiver le boycott dont la Cour fait l’objet de la part de Karim Wade et de sa défense. Se portant-en-faux contre le caractère dit non équitable du comportement du juge, brandi par le collectif des avocats de la défense pour justifier le boycott en question, les avocats de l’Etat ont tenu à préciser que la décision du prévenu de ne plus comparaitre « n’est rien d’autre qu’une étape de plus dans sa stratégie d’évitement et de tentative de dé-crédibilisation du procès… mais que le droit sera dit ».

Les bâtonniers Mes Yérim Thiam, Moussa Félix Sow et autre avocat de l’Etat du Sénégal contre Karim Wade et co-prévenus n’ont pas fait dans la langue de bois pour dénoncer le boycott de l’audience de la Crei par le principal accusé dans la traque des biens dits mal acquis et par sa défense. Dans un communiqué en date d’hier, dimanche 26 janvier, le collectif des avocats de l’Etat ont tenu à recadrer la vérité des choses en récusant l’argumentaire de la défense de Karim Wade qui invoquait le « caractère non équitable » du comportement de Henri Grégoire Diop, le président de la Cour, pour rendre compte de leur boycott de l’audience. Pour Mes Yérim Thiam, Moussa Félix Sow et cie, ce qu’il a d’abord savoir, c’est que « la Crei est une juridiction à composition collégiale de 5 membres dont le Président a tout fait pour permettre à toutes les parties d’assurer la défense de leurs intérêts sans tenir compte du temps pour un procès qui aurait dû durer deux mois, conformément à la loi 81-54 du 10 juillet 1981». Qui plus est, ont-ils tenu à préciser, la défense a déjà initié une procédure de récusation contre le juge Diop devant le Président de la Cour Suprême qui a rejeté ladite demande. Ce qui pousse en vérité à se demander si la présente attitude de la défense n’est-elle pas « une nouvelle voie détournée pour obtenir une récusation qui leur est déjà juridiquement refusée ».

Les arguments des conseils de l’Etat contre la défense ne se sont pas limités-là. Pour eux, « la défense consciente de la possibilité de provoquer le Président n’a eu cesse de créer des incidents allant jusqu’à arracher la parole à ce dernier qui s’est évertué à veiller au respect de l’égalité des armes entre les parties ». Et cela, en dépit des prérogatives affectées au Président de la Cour par les dispositions des articles 63 et 64 du Code de Procédure Civile qui l’autorisent « à enjoindre l’avocat qui crée le trouble d’audience à se retirer».

D’ailleurs même, ont précisé les avocats de l’Etat, « l’incident regrettable ayant entrainé l’expulsion d’un avocat a été finalement réglée par le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats qui a obtenu de la Cour qu’elle accepte que l’avocat puisse revenir à l’audience ». Et de faire remarquer dans la foulée, que le mardi 20 janvier 2015, « l’avocat concerné était présent à l’audience et en robe. Donc l’incident était bien clos ».

TENTATIVE DE DE-CREDIBILISATION DU PROCES

Forts de ces faits indéniables, les avocats de l’Etat ont tenu à préciser que la décision du prévenu Karim Wade de ne plus comparaitre privant du coup ses avocats de parole, « n’est rien d’autre qu’une étape de plus dans sa stratégie d’évitement et de tentative de dé-crédibilisation du procès ». Or, ont-ils dit, les Sénégalais et l’opinion internationale attendent du prévenu qu’il réponde aux témoignages accablants qui l’accusent d’être à la base de la création d’une vingtaine de sociétés incriminées dans l’affaire en cours et créées dans les domaines aéroportuaire, portuaire, financier, immobilier et automobile et dont « la plupart sont logées dans des paradis fiscaux ».

Au final, la partie civile attestera que dans cette affaire de boycott, le dessein est clair. « Si, au départ, le prévenu Karim Wade comme il le prétend, était convaincu que « le verdict est déjà écrit », pourquoi il aura attendu plus de cinq mois pour boycotter l’audience ? Certainement il s’est rendu compte que l’on ne peut sécher la mer avec des éponges ». Avant de boucler la boucle en indiquant que « la vérité est la fille du temps et elle finira par éclater au grand jour et le droit dit ».

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