L’ONG Greenpeace a salué lundi, dans un communiqué transmis à l’APS, l'engagement du président mauritanien Mouhamed Ould Abdel Aziz ‘’pour la transparence dans le domaine de la pêche maritime’’.
Le président de la Mauritanie et président de l'Union africaine, Mohamed Ould Abdel Aziz, a récemment lancé à Nouakchott un appel à ses homologues africains et à la communauté internationale à accroître la transparence dans la gestion de la pêche et de s'attaquer aux flux financiers illicites, notant que la transparence est un élément essentiel pour le développement durable.
S'exprimant à l'ouverture de la conférence de haut niveau sur la transparence et le développement durable en Afrique , le président Aziz a déclaré qu'une meilleure gestion des ressources naturelles de l'Afrique et la fin des flux financiers illicites pourraient transformer la vie de millions d'Africains par la création d'emplois, la croissance économique équitable et l'allocation des revenus pour la santé, l'éducation, l'énergie et les infrastructures.
Dans un communiqué, l’ONG Greenpeace a salué cet appel du chef de l’Etat mauritanien pour ‘’une plus grande transparence’’ et l’éradication du ‘’fléau mondial qu'est la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN)’’.
‘’Le manque de transparence bénéficie en premier lieu aux opérateurs engagés dans la pêche INN. Il est urgent que les Etats rendent publiques, entre autres, les données concernant les navires autorisés à pêcher dans leurs eaux et ceux ayant commis des infractions ainsi que les sanctions imposées’’, estime l’ONG.
Elle souligne que la pêche INN ‘’est en train de gangrener les océans du monde et l’Afrique de l’Ouest fait partie des zones qui paient le plus lourd tribut’’.
Selon la banque mondiale, mentionne Greenpeace, ‘’chaque année, cette partie du continent africain perd environ 1,3 milliard de dollars, soit 800 milliards de francs, à cause de la pêche illicite, occasionnant ainsi un énorme manque à gagner sur les plans économique, environnemental et social, de ces pays’’.
Greenpeace invite les pays de la sous-région à ‘’se doter des moyens adéquats et efficaces’’ au moment où l'Union africaine (UA) vient de lancer, pour la première fois de son histoire, la Décennie des mers et océans africains.
L’objectif est de ‘’surveiller et participer à l’effort global de lutte contre ce phénomène qui constitue une grave menace au bien-être des communautés et la santé des écosystèmes marins’’.