Des milliers de musulmans se sont rassemblés, samedi à Dakar, à l'appel des associations islamiques et de la société civile, pour dénoncer la publication de caricatures du prophète Mouhamed par le journal français, Charlie Hebdo.
La place de l’Obélisque, sise à Colobane, un quartier de Dakar a baigné dans une ambiance religieuse. Bien avant 15 heures, l'heure fixée pour le démarrage du rassemblement de protestation, l’endroit refusait du monde.
Il soufflait un vent frisquet sur les lieux ouverts à tous les courants. Les hauts-parleurs diffusaient des versets du Coran, galvanisant davantage la foule scandant des slogans à la gloire du Prophète Mouhamed.
La foule est composée d’hommes et de femmes de les tous âges. Ils sont disciplinés, mais déterminés. Certains manifestants portaient une petite feuille blanche sur laquelle il est écrit : ‘’J’aime Mouhamed, je respire Mouhamed, paix et salut sur lui’’.
D’autres brandissaient des pancartes sur lesquelles on peut lire : ‘’Je ne suis pas Charlie, je suis musulman’’, ou ‘’la liberté d’expression n’est pas la liberté d’insulter’’, ou encore touche pas à mon prophète Mouhamed’’.
A la foule des anonymes sont venus se joindre. Parmi celles-ci des personnalités politiques comme le Premier ministre Mouhamed Boune Abdallah Dionne, accompagné du ministre des Forces armées, Augustin Tine, des ministres-conseillers Mor Ngom, Seydou Guèye et Mahmoud Saleh.
L’opposition était aussi représentée par le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS), Omar Sarr qui avait à ses côtés Mamadou Diop Decroix, Djibo Ka, etc.
Des représentants des différentes familles religieuses, ainsi que des prédicateurs comme Oustaz Alioune Sall ont pris part au rassemblement. Tout comme le champion de lutte, Modou Lô, entre autres.
Il y avait aussi des étrangers vivant au Sénégal. ''On est venu soutenir notre Prophète. Mouhamed est le Prophète de tout le monde, on n’acceptera pas qu’on le caricature’’, a expliqué Saleh Mahdi, Algérien établi à Dakar qui est venu, en famille à la place de l’Obélisque.
Fatou Thiam, mère de famille voilée a embouché la même trompette. ''C’est une obligation d’être là. C’est comme la prière. C’est pourquoi, nous sommes-là pour dire non aux caricatures sur le Prophète’’, a-t-elle expliqué.
Outaz Alioune Sall a ajouté: ‘’ nous n’acceptons pas qu’on s’attaque au prophète Mouhamed, un homme de vertus. Nous sommes-là pour dire au monde entier que la paix commence par le respect de la foi des autres et le contraire ne peut qu’engendrer de la violence’’.