Les travailleurs des Collectivités locales haussent le ton et radicalisent leur mouvement d’humeur. Ils ont annoncé une grève générale sur l’ensemble du territoire les 2, 3 et 4 février.
Ce sont les grandes décisions prises lors de leur Assemblée générale (Ag) tenue hier à l’Hôtel de ville de la mairie de Dakar. Elle entre dans le cadre du plan d’actions établi depuis un an par les agents municipaux. Leurs revendications tournent autour du statut de la Fonction publique locale dans le cadre de sa réalisation effective dans le plan national, du traitement salarial dans les nouvelles communes. Selon le porte-parole de l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités locales du Sénégal, beaucoup de communes n’arrivent pas à supporter leurs obligations salariales. «Certains parmi nos camarades sont restés pendant plus de trois mois sans toucher à leurs salaires», déplore Amadou Khouma. L’autre revendication concerne les agents des communes de Pikine et de Rufisque. A propos de cette dernière, M. Khouma explique : «L’Etat a pris le décret 2014-1078 qui dit que les receveurs ne doivent pas faire face à cette masse salariale. Cela pose problème, car ces gens étaient là depuis le premier janvier 2014.» A l’issue de leur Ag, les agents municipaux ont décidé de suspendre leur «mouvement d’humeur pour une semaine, mais se sont donné rendez-vous pour une Assemblée générale le 30 janvier à l’Hôtel de ville de la mairie de Dakar pour évaluer et poursuivre leur plan d’actions au cas où ils n’obtiendraient pas satisfaction». «Nous avons jugé utile de leur accorder cette grâce parce que des contacts informels ont commencé à se dessiner. Mais on va se retrouver à l’Hôtel de ville de Dakar et si nous n’obtenons pas satisfaction sur l’ensemble de nos préoccupations, nous allons remettre trois jours de grève les 2, 3 et 4 février et au sortir de ces trois jours, si rien n’est fait, nous allons décréter une grève illimitée», a déclaré Amadou Khouma.