Dakar (Sénégal) - Le Président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, Idriss Deby Itno, a déploré, jeudi à Ndjamena, la situation de ‘’gérescence continue’’ et ‘’d’enlisement politique et humanitaire’’ dans laquelle se trouve la Centrafrique, soulignant toutefois qu’en dépit de ce ‘’constat amer’’, il est de la responsabilité des dirigeants de l’organisation sous régionale de ‘’trouver une issue à la crise centrafricaine’’.
Selon le site de la présidence du Tchad visité à APA, DEBY qui s'exprimait à Ndjamena lors de l'ouverture du 6-Sommet extraordinaire de la CEEA sur la crise en Centrafrique, a souligné qu'en dépit de tous les efforts déployés et des sacrifices consentis par les Etats et l'ensemble de la Communauté internationale pour améliorer la situation en RCA, on assiste à la dégénérescence continue et à l'enlisement de la situation politique et humanitaire dans ce pays.
‘'Aujourd'hui, a martelé Idriss Deby, un seul constat doit être fait et il est amer. La Centrafrique demeure et subit au plus profond d'elle-même les agissements de ses propres fils plongeant leur pays dans une guerre qui compromet dangereusement son avenir et celui du peuple centrafricain''.
''L'usage de la force ne saurait perdurer et avoir raison sur la primauté du droit et de la démocratie. Les exactions et répressions exercées sur les civils, les exécutions sommaires, les emprisonnements arbitraires, la chasse aux sorcières et la haine contre les étrangers doivent cesser'', a ajouté le Chef de l'Etat tchadien, par ailleurs président en exercice de la CEEAC.
Tout en se félicitant des efforts déployés dans le rétablissement de la sécurité en RCA, il a déclaré : ‘'Nous avons le devoir, je dirais même l'obligation de trouver une issue à la crise centrafricaine''.
‘'Bien entendu, a-t-il souligné, nous aurons besoin pour cela de la collaboration franche et sincère des trois responsables centrafricains conviés à ce Sommet. Bien entendu, toute solution au problème centrafricain ne peut provenir que des centrafricains même si la situation particulière dans laquelle se trouve la RCA nécessite un accompagnement régional et international''.
Six pays sont représentés par leurs Chefs d'Etat à ce 6ème sommet extraordinaire de N'Ndjamena : Gabon, Congo-Brazzaville, de Sao-Tomé e Principe, République démocratique du Congo (RDC), RCA et Tchad. Les autres Etats de la CEEAC ont envoyé des représentants.
Les travaux qui se déroulent à huis-clos avant d'être sanctionnés par un communiqué final porte uniquement sur la crise sans précédent que traverse la République centrafricaine et ses conséquences politique, humaine, économique et sociale.