Chercheurs et experts en santé se réunissent à Dakar pour deux jours, dans le cadre du forum scientifique Ouest Africain qui a démarré hier. Au sortir de cet atelier, ils espèrent faire de grands pas dans la recherche d’un traitement contre le virus Ebola. Deux médicaments, des candidats pour trois vaccins et des plasmas de sujet convalescents d’Ebola sont en cours d’évaluation. Hier, le coordonnateur du comité d’organisation, Souleymane Mboup, a annoncé que le ‘’Sénégal fait partie officiellement des pays qui vont démarrer un essai de phase 2 pour un vaccin (JSK), contre le virus Ebola’’. ‘’La phase 1 a déjà été démarré au Mali.
C’est une première pour le Sénégal. Cela nous met de plain-pied dans la recherche sur Ebola et de solutions surtout de vaccin’’, s’est-il réjoui. Un accord a été trouvé avec les autorités pour démarrer les activités au courant du mois de février. Le gouvernement du Sénégal a participé à l’accélération des procédures. Pour le professeur Mboup, cet appui est fondamental. ‘’Il nous fallait l’autorisation du gouvernement et leur avis. Car nous sommes obligés d’aller vite. Le ministère nous a délégué un point focal qui va continuer de travailler avec nous.’’
Souleymane Mboup a ensuite expliqué en quoi consistait l’accélération des procédures. ‘’Pendant qu’on démarre une phase 1, on prépare la suivante que l’on combine avec la phase 3. Et tout ceci fait qu’on va très vite. Nous suivons le rythme, nous allons faire en sorte que le démarrage soit effectif au mois de février et des recommandations vont suivre. Ce qui va constituer la déclaration de Dakar’’. Le coordonnateur du comité d’organisation a aussi fait état des financements importants acquis, grâce notamment à la fondation Bill et Melinda Gates, afin que les recherches soient accélérées. Selon le professeur, l’objectif visé est de refaire le leadership des chercheurs africains.
Le professeur Abayomi, chercheur nigérian, a lui insisté sur une approche scientifique dans la gestion des épidémies. ‘’Nous devons prendre soin de la communauté, des survivants et le syndrome post Ebola’’, a-t-il dit. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale Awa Marie Coll Seck, venue présider la rencontre, a appelé à un investissement plus large des ressources dans la recherche et la riposte.