L'adjoint au gouverneur de la région de Saint-Louis chargé du développement a appelé, vendredi à Ross-Béthio, à la fin de ''la spéculation foncière'' en mettant ''les terres à la disposition de ceux qui veulent les exploiter''.
'’Il faut arrêter la spéculation foncière et mettre les terres à la disposition de ceux qui veulent les exploiter. Certains disposent de surfaces qu’ils mettent en location'', a déclaré Babacar Ba.
''Ce phénomène nuit au développement de l’agriculture dans la vallée et surtout constitue un obstacle pour l’accès des femmes à la terre'’, a notamment dit M. Ba, lançant officiellement le programme d’appui a la micro-entreprise rurale dans la vallée du fleuve (PAMIR) financé par la coopération italienne.
M. Ba, qui a loué l’engagement des femmes de la vallée, a noté que ces dernières sont confrontées au problème de sécurisation foncière et à l’accès à la terre, alors que d’autres se livrent à des spéculations.
Pour lui, ‘’il y a une condition première qui est la sécurisation de ces braves femmes pour l’avènement d’une professionnalisation de l’agriculture et la mettre au service du développement économique’’.
Selon l’adjoint au gouverneur, ‘’toutes les conditions ont actuellement réunies et le dispositif existe pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz en 2017. Il ne reste que la mise en œuvre’’. Il a cité notamment la présence des sociétés d’encadrement, des structures de financement qui s’installent et qui sont prêtes à accompagner les producteurs.
Boubcar Ba a salué le dynamisme de l'Association socio-éducative, sportive et culturelle des agriculteurs du Walo (ASESCAW) qui bénéficie de ce programme par le biais de la CISV
Pour justifier ce programme de cinq ans, l’ASECAW note que le gouvernement du Sénégal identifie comme défis principaux ces cinq prochaines années la promotion de l’entrepreneuriat et de la micro entreprise et la conservation des ressources naturelles primaires.
Les organisations paysannes, si opportunément soutenues, peuvent jouer un rôle primaire pour un développement inclusif et une innovation du secteur comme les investisseurs. D’où la nécessité, selon M. Ba, d’améliorer la capacité de gestion de développement et d’innovation des microentreprises rurales pour la création d’emplois.
A terme, 50 micro-entreprises rurale basées dans les départements de Dagana et Saint-Louis verront la capacité managériale de leur dirigeant renforcée