Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) va déposer dans les jours à venir, un préavis de grève. Le secrétariat national de ce syndicat, qui dénonce l’immobilisme du gouvernement par rapport au traitement des revendications des enseignants, appelle ses membres à se mettre en ordre de bataille
Les syndicalistes d’enseignants continuent encore de dénoncer l’immobilisme du gouvernement concernant le traitement de leurs revendications. Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) a, dans un communiqué, exprimé son indignation face à cette situation et a annoncé le dépôt d’un préavis de grève. Le Sudes dénonce le fait que «le protocole d’accord du 17 février 2014, laborieusement négocié, demeure pour l’essentiel, à l’état de non réalisation». Dans la même veine, ces syndicalistes fustigent «les lenteurs administratives dans le traitement des dossiers d’intégration, de reclassement, de nomination, de mise en solde et d’avancement». Selon eux, elles «continuent de pénaliser injustement des milliers d’enseignants». «Le déménagement des services du fichier central des archives nationales du Building administratif en rénovation, risque d’aggraver ces lenteurs administratives, avec les possibilités de perte ou de destruction des dossiers de gestion de la carrière des agents de l’Etat», a-t-on fait remarquer.
Par ailleurs, le secrétariat national dudit syndicat, qui s’inquiète de la lenteur notée dans l’application des conclusions issues des Assises de l’éducation et de la formation tenues les 29 et 30 août 2014, soutient que celles-ci «semblent vouées à subir le sort réservé jadis à celles des états généraux de l’éducation et de la formation de 1981».
Au regard de toutes «ces revendications non traitées» et promesses du gouvernement «non tenues», le secrétariat national du Sudes «a donné mandat au secrétariat exécutif permanent pour le dépôt sans délai, d’un préavis de grève sur la base d’une plateforme revendicative pertinente». «Il exhorte toutes les structures et tous les militants à se mobiliser et à se mettre en ordre de bataille pour un meilleur fonctionnement de l’Ecole et de l’Université publiques et pour le respect des droits et de la dignité de l’enseignant», a-t-on fait savoir.
Dépôt d’un préavis de grève
Outre le non-respect des engagements pris par le gouvernement, le Sudes dénonce aussi «la dégradation continue des conditions de travail et d’études dans la plupart des établissements scolaires et universitaires du pays». «En effet, avec la prolifération amplifiée des abris provisoires, en particulier dans les régions périphériques, le déficit criard d’infrastructures d’accueil dans les universités publiques, le sous-équipement chronique et les effectifs pléthoriques d’élèves et d’étudiants par classe et amphi, il est illusoire de pouvoir réaliser la qualité de l’éducation pour le plus grand nombre d’élèves et d’étudiants, en dépit des sacrifices consentis par des enseignants», a-t-on déclaré.