Une partie importante de l’aide humanitaire de l’Union européenne (UE) aux réfugiés sahraouis des camps de Tindouf (Algérie) est détournée de façon organisée, indique un rapport de l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF, dépendant de l’UE) rendu public ce jeudi.
Selon ce rapport qui cite les noms des personnes soupçonnées d’être impliquées dans ces trafics en cours depuis des années, les détournements commencent dans le port d’Oran où est opéré le tri entre « ce qui doit arriver et ce qui peut être détourné ».
Ainsi des aliments de bonne qualité destinés aux réfugiés, comme du blé canadien, « sont remplacés par leur équivalent de qualité moindre pour être revendus ».
Le rapport donne aussi l’exemple des « produits d’élevage de volailles financé par l’aide internationale » qui sont « vendus et non donnés aux réfugiés ».
L’Union européenne n’a pas suspendu son aide estimée à 10 millions d’euros par an, après ce rapport rédigé en 2007.