Commercialisation de l’arachide : un privé stockeur de Kaffrine se défend de toute spéculation #aDakar

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Commercialisation de l’arachide : un privé stockeur de Kaffrine se défend de toute spéculation

Publié le jeudi 9 janvier 2014 | Agence de Presse Sénégalaise

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Arachides : une production nationale de 710.000 tonnes enregistrée en 2013

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L'opérateur économique Maodo Sarr, président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Kaffrine (centre), s'est défendu mercredi de spéculer sur le dos des paysans, affirmant que les "milliards" qu'il a injectés dans la commercialisation de l'arachide sont la preuve de son engagement aux côtés de ces producteurs.

L'opérateur privé stockeur réagissait aux interpellations sur les pratiques délictuelles de certains opérateurs qui achètent les graines moins chères dans les "loumas" (marchés hebdomadaires) avec le financement de la Caisse nationale de crédit agricole (CNCAS) pour ensuite les revendre à des prix plus élevés.

"J'ai commencé par être fournisseur (...) avant de devenir opérateur et depuis plus de 20 ans de présence sur le terrain, personne ne peut dire avoir vu Maodo Sarr ou ses agents de seccos se procurer de graines dans le marché parallèle", a relevé M. Sarr devant le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural. Papa Abdoulaye Seck était venu s'enquérir de l'état d'avancement de la campagne de commercialisation arachidière.

"Rien que dans le petit secco de Mabo, mes hommes ont stocké 770 tonnes d'arachide achetées cash aux producteurs", a souligné le conseiller économique, social et environnemental, se défendant de "pratiques tortueuses allant à l'encontre des intérêts des paysans".

Les opérateurs Talla Wilane, Alioune Sylla et Mor Ka ont également dit être en train d'acheter l'arachide au prix indiqué (200 francs CFA), pour justement utiliser à bon escient l'argent obtenu de la CNCAS.

Les producteurs ont salué l'accompagnement de ces "patriotes" mais ont dénoncé l'absence d'opérateurs agréés par l'Etat, estimant que ces derniers se ravitaillent dans le marché parallèle au détriment des circuits officiels.

"Nous sommes fatigués par ces opérateurs qui favorisent le bradage des graines dans les loumas. Il faut que l'Etat agisse et sanctionne de telles pratiques", a souligné le producteur Makane Kane de Mbirkilane.

"Faites sortir l'argent avant que les paysans n'agonisent par ce que nous sommes très fatigués et sommes obligés de brader nos graines pour faire face aux multiples préoccupations que sont le remboursement des dettes antérieurement contractées, les problèmes de santé, les fêtes religieuses, etc.", a ajouté Mbaye Sakho de Ndoffane (Kaolack).

Le département de Mbirkilane dispose de 52 points de collecte dont 16 effectivement fonctionnels et 27 opérateurs attributaires de "seccos" parmi lesquels seuls 7 sont visibles sur le terrain. Il a ainsi enregistré 6443,010 tonnes de graines collectées à la date du 5 janvier dernier dont 1926,313 tonnes non encore payées aux producteurs, a renseigné le chef du service départemental du développement rural, Mbagnick Sène.

Avec un prix au producteur de 200 francs/kg, la valeur de la collecte s’élève à 1.288.602.000 francs CFA dont 385.262.600 frs CFA non encore payés aux producteurs, a expliqué M. Sène. Il a ajouté que le centre de stockage d'arachide de Mbirkilane, créé par l'opérateur Maodo Sarr, a accueilli un poids total de 4900 tonnes à la date du 5 janvier.

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