Le maire de Guédiawaye, Aliou Sall, a été élu hier, dimanche 18 janvier, président de l’Association des maires du Sénégal. Le frère du chef de l’Etat a remporté l’élection qui l’opposait pour ce poste, à Talla Sylla, maire de Thiès, El hadj Amar Lô, maire de Sagatta Gueth, et Samba Bathily Diallo, maire de Ouakam. Le candidat de l’Apr a obtenu 463 voix sur les 502 suffrages valablement exprimés et devient ainsi, à la suite de son grand-frère chef de l’exécutif central …président de l’Etat décentralisé.
Le candidat de l’Alliance pour la République, Aliou Sall, maire de la ville de Guédiawaye, a remporté haut la main l’élection à la présidence de l’Association des maires du Sénégal hier, dimanche 18 janvier. Le jeune frère du chef de l’Etat n’a laissé aucune chance à ses principaux challengers en compétition à ce poste : Talla Sylla, maire de Thiès, El hadj Amar Lô, maire de Sagatta Gueth, voire Samba Bathily Diallo, maire de Ouakam. Sur les 557 maires inscrits dont 512 votants, 10 bulletins nuls, soit 502 suffrages valablement exprimés, le maire de la ville de Guédiawaye est arrivé en tête avec 463 voix, suivi de Talla Sylla, classé deuxième avec 25 voix puis Samba Bathily Diallo avec 8 voix. El hadj Amar Lo a obtenu 6 voix. Avec ce vote, Aliou Sall préside aux destinées de l’Etat décentralisé à la suite de son frère qui contrôle l’Exécutif central.
Aussitôt installé dans ses nouvelles fonctions de président de l’Ams par son prédécesseur, le maire de Guédiawaye n’a pas mis de temps pour rendre un vibrant hommage à Abdoulaye Baldé pour le travail accompli à la tête de cette institution depuis 2009 mais aussi à son « grand frère », Khalifa Sall, maire socialiste de la ville de Dakar. Dans un discours de rassemblement, Aliou Sall, après avoir déclaré le député-maire de Ziguinchor, président d’honneur de l’Ams, a prié l’édile de la capitale sénégalaise à accepter que son nom soit inscrit sur cette liste des présidents d’honneur de l’Ams.
Aliou Sall succède ainsi au maire de Ziguinchor pour les cinq prochaines années à la tête de l’Ams. Toutefois, il faut signaler que cette élection du frère du chef de l’Etat à la tête de l’Ams n’a pas été facile. Intervenu, lors de la deuxième et dernière journée de l’Assemblée générale de l’Ams, le scrutin a été marqué par une vive polémique, notamment sur le système de vote à adopter.
DESACCORD SUR LE PROCESSUS ELECTORAL
Démarré en début de l’après-midi de dimanche, aux environs de 13 h 30 mn, le processus électoral, en dépit même du retrait des candidatures du maire de Médina Wandifa, Malang Seyni Faty et son autre collègue Modou Fall a été aussitôt interrompu, faute de consensus sur le système de vote. La proposition du comité scientifique de commencer par le vote à l’urne des mandataires de Dakar n’a pas agréé par ailleurs les maires qui venaient de l’intérieur du pays, notamment les mandataires du département de Kolda qui ont vivement exprimé leur désaccord en arguant qu’ils sont déjà délogés de leurs chambres d’hôtel. Pour aller vite, ils ont donc proposé un vote à main levée. Mais cette proposition a été rejetée par quasiment tous les autres mandataires qui ont évoqué une tentative de pression sur le vote. Cette situation a créé un grand brouhaha avant que le président sortant Abdoulaye Baldéne ne rétablisse l’ordre pour le grand bonheur de tous. Le vote s’est finalement tenu en commençant avec les localités les plus lointaines.