L’instruction de leur dossier déjà bouclée, l’ex-sénatrice Aïda Ndiongue, Abdoul Aziz Diop et l’agent comptable particulier Amadou Ndiaye seront bientôt renvoyés devant une juridiction de jugement, sauf si le juge rend une ordonnance de non-lieu.
Le juge du deuxième Cabinet d’instruction a bouclé l’instruction du dossier sur l’affaire des produits phytosanitaires destinés au Plan Jaxaay. Ce, après plus d’un an d’investigations. A en croire une source proche du dossier, le magistrat Samba Fall a déjà transmis au parquet une ordonnance de clôture de l’enquête, dont les mis en cause sont l’ex-sénatrice, Aïda Ndiongue, l’ancien directeur de Cabinet de Omar Sarr, Abdou Aziz Diop et l’agent comptable particulier Amadou Ndiaye du ministère de l’Habitat d’alors. «Le dossier a été déjà transmis au procureur de la République, pour les besoins du réquisitoire définitif. Mais, on ne sait pas s’il est retourné sur la table du juge», confirme Me Bamba Cissé, un des conseils de Abdou Aziz Diop. Cela dit, c’est au tour du procureur de la République Serigne Bassirou Guèye de faire son réquisitoire définitif. Après quoi, le dossier sera renvoyé encore au juge d’instruction du deuxième cabinet qui devra, soit délivrer une ordonnance de non-lieu, soit renvoyer la responsable libérale et Cie, devant une juridiction de jugement, notamment le Tribunal correctionnel.
«C’est dire qu’on est en train de prendre la dernière ligne droite. C’est désormais au juge du deuxième cabinet d’instruction de trancher s’il y aura procès ou non», indique un autre avocat de la défense. Le conseil de l’ex-sénatrice, Aïda Ndiongue a indiqué que l’ordonnance de renvoi «n’est pas encore disponible, mais ne saurait tarder» et «ne croit pas trop» à une délivrance d’une ordonnance de non-lieu. Il estime que le procès de sa cliente «aura bel et bien lieu». Mais déjà, l’avocat de la défense souhaiterait que «justice soit rendue en fonction des éléments à la disposition des juges». La défense a attaqué, devant la Cour suprême, l’ordonnance de refus de la Chambre d’accusation, sur la demande de liberté provisoire. En effet, le comptable matières, Hubert Thior, avait déchargé Aïda Ndiongue, lors d’une confrontation, affirmant que «le matériel a été bel et bien livré» par l’ex-sénatrice, «conformément à la commande faite par l’Etat».
Aïda Ndiongue, Abdou Aziz Diop et l’agent comptable Amadou Ndiaye ont déjà passé une année en prison, car mis sous mandat de dépôt depuis le 17 décembre 2013. Le chef d’inculpation de détournement présumé de deniers publics portant sur la somme de 20, 688 milliards de FCfa a été retenu. Le présumé détournement porte sur le marché des produits phytosanitaires destinés au Plan Jaxaay.