Les négociations engagées depuis la semaine dernière entre le gouvernement et le Collectif de la coordination nationale des étudiants du Sénégal se sont soldées hier, mercredi 8 janvier, par un échec. Ce, malgré les assurances du ministre Mary Teuw Niane qui soutient que les négociations ont connu « de grandes avancées ». Mais les deux parties qui ont toujours du mal à s’accorder sur la totalité des points, se sont donné un nouveau rendez-vous, vendredi prochain, pour, éventuellement, entériner les propositions par la signature d’un accord, selon les plénipotentiaires.
Après des négociations qui ont duré douze heures d’horloge, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mesr) et le Collectif de la coordination nationale des étudiants du Sénégal n’arrivent toujours pas un trouver un consensus sur les questions des droits d’inscription ; le paiement des bourses, la police universitaire et le cas de l’étudiant Ibrahima Diouf qui a perdu son œil gauche lors des manifestations sur le campus..
En effet, la deuxième rencontre entre le ministre et les étudiants hier, mercredi 8 janvier, au Building administratif, n’a pas permis de décanter la situation. Après de longues heures de discussions, les deux parties ne sont pas arrivées à s’entendre sur certains points et comptent se retrouver vendredi prochain pour arrondir les angles et éventuellement signer un protocole d’accord. Mais le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, parle de tout sauf d’échec des négociations puisqu’il a déclaré à sa sortie de la salle que de « grandes avancées décisives ont été notées. Nous sommes pratiquement arrivés à un consensus » Il a également souligné que les étudiants vont retourner à leurs universités pour rendre compte à leur base et selon l’ancien Recteur de l’université Gaston Berger de Saint Louis, « Il y a de grands espoirs de part et d’autre. Nous allons nous rencontrer vendredi à 10 H pour trouver des points communs qui tiennent compte à la fois des propositions des étudiants et celles du gouvernement ».
Au terme de la rencontre, le représentant du collectif des étudiants, Cheikh Mbacké Sène n’a pas voulu piper mot sur les différentes propositions et a préféré rendre compte d’abord à leurs mandants. Selon lui, « nous ne pouvons pas signer un protocole d’accord sans l’étudier en profondeur.