Hier, c’était l’ouverture d’un vernissage que l’Institut français de Dakar consacre au pagne Mandjak. Mise en place par la tisserande Maï Diop, ladite exposition fut précédée d’une conférence édifiante sur la symbolique et l’esthétique de la précieuse étoffe de coton tissé.
Tisserande installée à Saint-Louis, où elle a localement entamé une démarche de conservation des savoir-faire textiles mandjak depuis plus d’une décennie, Maï Diop donnait hier, à l’ex-CCF de Dakar, une conférence autour de la spécificité du pagne tissé issu de ladite ethnie et, par extension, des sociétés créoles d’Afrique de l’Ouest.
Intitulée «Les paroles tissées des Mandjaks : les tissus à messages», ladite présentation fut suivie d’une exposition elle aussi consacrée au pagne mandjak et mise en place à travers les coursives de l’Institut.
Le 1er événement a eu pour vocation de décrypter la symbolique et l’esthétique des étoffes mandjaks en mettant l’accent sur les messages et les usages peu connus de ces fameux «Séru Ndiaago», comme on les appelle en langue wolof. Cette conférence-exposition, accompagnée elle-même d’un film de Maï Diop, est une commande de l’Institut français de Saint-Louis à cette dernière. L’événement étant donc en co-production avec les Ateliers «Tësss…».
Le film, tourné lors de la résidence que Maï Diop a réalisée avec l’Institut français de Saint-Louis en janvier 2013 et l’émission de RFI «Si loin, si proche», est à découvrir en accès libre durant toute l’exposition.
Quant à «Histoires de pagnes», c’est une exposition conçue et réalisée en partenariat avec l’Institut français de Saint-Louis. Didactique et pointue, elle permet de mieux comprendre ces étoffes originaires de Guinée-Bissau, du Cap-Vert et du Sénégal.
Elle a aussi pour vocation de voyager dans le réseau sénégambien en 2014, où elle sera accueillie par les Alliances franco-sénégalaises de Kaolack et de Ziguinchor, et par l’Alliance franco-gambienne de Banjul.