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La gestion de la fièvre Ebola tient essentiellement à un problème de communication
Publié le samedi 17 janvier 2015   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Le "véritable problème" rencontré par les autorités dans la gestion de l'épidémie à virus Ebola est essentiellement lié à la communication, a relevé, vendredi à Tambacounda (est), Baba Gallé Diallo, membre de la cellule de communication du ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS).

"On a constaté que le véritable problème de la gestion de cette épidémie est un problème lié essentiellement à la communication", a-t-il dit en marge d'une session de formation organisée au centre de santé de Tambacounda, à l'intention d'une trentaine de personnes, dont notamment des relais communautaires, éducateurs pour la santé (EPS) et journalistes.

Cet atelier est initié par le ministère de la Santé et de l'Action sociale, en collaboration avec les départements de l'Agriculture, de l'Hydraulique et de l'Assainissement, de l'Elevage ainsi que de la Décentralisation et des Collectivités locales.

Il se tient en prélude d'une caravane de sensibilisation contre la fièvre à virus Ebola, dénommée "Caravane de l’espérance contre le paludisme, le Sida, la tuberculose et la maladie à virus Ebola".

Selon Mansour Sow, consultant en communication, cette caravane financée par la Banque mondiale et le GAFSP, va sillonner 9 régions du pays. Elle s'inscrit dans un protocole dont la première phase prévue sur un an, sera exécutée par l'ONG internationale Rised World, basée à Genève.

Cette tournée exploratoire a démarré début janvier dans le nord du pays, notamment dans les régions de Saint-Louis et Matam, et devrait prendre fin le 23 janvier, a indiqué M. Sow, ajoutant que la caravane devrait arriver à Tambacounda du 2 au 3 mars.

Une étape dont les organisateurs souhaitent faire un "grand moment d'échanges, de sensibilisation et de communion". la caravane devrait prendre fin le 23 janvier à Kolda, a-t-il annoncé.

Pour noter l'importance de la sensibilisation, le docteur Oumar Diop qui ouvrait la session au nom du médecin-chef de district, a relevé que même si le pays n'a plus enregistré de cas depuis la guérison de l'unique cas importé, "nous ne sommes pas à l'abri, car on s'apprête à ouvrir la frontière avec la Guinée". D'où la nécessité de "prendre toutes les dispositions".

Lors de cette campagne, des consultations gratuites suivies de dons de médicaments sont prévues, ainsi qu'un ensemble d'activités de sensibilisation sur la nécessité de consulter tôt, ainsi que sur toutes les dispositions à prendre pour se prémunir de la maladie, a indiqué Oumoul Khayry Sow, présidente de Rised World.

Le problème de lutte contre la maladie à virus Ebola est surtout lié à la communication, tant du point de vue de la communication de masse que de la communication interpersonnelle, a indiqué M. Diallo.

Il a relevé que malgré le taux de létalité élevé de la maladie, Ebola "n'est pas une maladie incurable", contrairement au message souvent véhiculé par les médiats dans la phase de gestation de la crise.

Baba Gallé Diallo a noté qu'"il n'y a pas de traitement étiologique, mais il y a un traitement symptomatique" contre cette affection. "Je pense que cela a besoin d'être compris".

Pour faire face à la situation, a-t-il poursuivi, le ministère de la Santé et de l'Action sociale a mis en place tout un dispositif de prévention, mais également de prise en charge, dans lequel figurent la communication de masse et la communication interpersonnelle. Pour lui, l'existence de ces mesures doit transparaître dans le traitement de l'information effectué par les organes de presse.

De l'avis de Mansour Sow, "trois choses essentielles" doivent être maîtrisées pour la prévention d'Ebola, à savoir la prise en charge par les communautés de base des comportements d'hygiène, une communication de crise mettant l'accent sur une "information claire et responsable", mais également une gestion de crise destinée à réduire l'impact de la crise.

Un travail qui doit être mené aussi bien dans la phase de gestation de la crise, dans sa phase aiguë, dans sa phase chronique que dans sa phase de cicatrisation. Il a relevé à ce propos que les gouverneurs rencontrés ont admis l'erreur de n'avoir pas intégré des journalistes dans les comités de crise.

Dans ce cadre, c'est ''le rôle d'appui" des médiats qui est surtout sollicité, a-t-il dit, suggérant la mise en place de comités de crise dans les rédactions, afin de décider de la manière de gérer la crise. "Le travail du journaliste ne doit pas être solitaire, surtout en temps de crise", a-t-il expliqué.

Au-delà de ses conséquences sanitaires, "Ebola a des conséquences économiques et culturelles", a souligné le consultant en communication, rappelant que du fait d'un cas importé, le Sénégal a été mis sur la liste rouge.

Les relais et les journalistes qui ont pris part à cette rencontre pourraient se servir des connaissances dans l'exercice de leur fonction dans le futur, a-t-il relevé.

Citant les résultats d'une étude menée par une équipe allemande et dont les résultats ont été publiés le 30 décembre dernier, M. Sow a indiqué l'épidémie d'Ebola serait partie de la contamination d'un petit garçon au contact de chauves-souris mangeuses d'insectes dans le sud de la Guinée.

Depuis le décès de ce garçon en décembre 2013, la maladie a causé la mort de 7.842, sur quelque 20.000 cas enregistrés.

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