La Cour suprême a dissout le Conseil municipal de Kaolack pour non-respect de la parité. Mais la mairie de Mariama Sarr n’est pas la seule dans le cas. Dès lors, la décision de la juridiction apparaît comme une jurisprudence qui doit s’étendre aux autres Collectivités locales qui ont violé la loi.
La décision de la Cour suprême portant annulation de l’élection des sept adjoints au maire de Kaolack pour non-respect de la loi sur la parité sera-t-elle appliquée à tous les bureaux des Collectivités locales qui n’ont pas respecté cette loi et son décret d’application ? L’interrogation est d’autant plus légitime que Kaolack doit constituer une jurisprudence au Sénégal. Et pour cause, d’autres mairies comme Diourbel, Ndindy, Ndoulo, Ngohé, Patar, Ndondol, Dankh Sène, Touba Lappé sont dans le même cas, c’est-à-dire avec des conseils municipaux non paritaires. Il en est de même pour des bureaux des Conseils départementaux de Diourbel, Bambey et Mbacké. Mais le hic dans tout cela, c’est que l’élection de ces bureaux s’est déroulée en l’absence de la Commission électorale nationale autonome (Cena), organe qui contrôle et supervise les élections, et en présence, en revanche, des autorités administratives censées veiller au respect des dispositions de cette loi. Le Quotidien a appris d’ailleurs que les autorités administratives avaient reçu lors de l’installation des bureaux une note de leur tutelle les enjoignant de ne pas faire respecter cette décision. «Elles ont préféré suivre les instructions de leur ministre et non veiller au respect de la loi», explique-t-on.