Le collecteur de Hann constitue un danger permanent. Le président de SOS consommateurs, Me Massokhna Kane, attire l’attention des autorités. Et prédit que le jour où ce collecteur explosera, il fera beaucoup de victimes.
Le Sénégal est-il à l’abri des risques majeurs ? A cette question, le président de SOS consommateurs répond par la négative. Le plus grand risque majeur qui guette le Sénégal est, de l’avis de Me Massokhna Kane, ‘’le collecteur de Hann’’. Ce collecteur, dit-il, est ‘’une bombe à retardement et le jour où il va exploser, le nombre de victimes ne pourra pas être compté’’. La question a été abordée lors du diner-débat organisé vendredi par l’Association des anciens élèves et auditeurs de l’ENA de France (ASENA).
Ce collecteur dont la durée devait être de 50 ans a aujourd’hui plus de 70 ans, déplore le secrétaire général de l’Association des anciens élèves de l’ENA de France. Si les risques surviennent, ‘’personne ne survivra dans cette zone’’, condamne Ousmane Seck. Ce collecteur constitue un danger réel, reconnaît le directeur de la protection civile. D’après Dame Guèye, la direction qu’il dirige a eu à effectuer plusieurs visites sur le site et des recommandations ont été déjà faites. 3 mosquées et 40 concessions sont construites sur l’emprise du collecteur qui, dit-il, contient de ‘’l’acide sulfurique’’. Ce qui constitue un danger au quotidien.
A côté de ce collecteur de Hann, l’autre risque, selon le directeur de la protection civile, est le port autonome de Dakar. Le port contient des tonnes d’ammoniac, et c’est un problème compliqué qu’il faut vite régler, renchérit M. Guèye. Parmi les autres risques, le président de SOS consommateurs, Me Massokhna Kane, rappelle les canaux à ciel ouvert où des industries déversent à longueur de journée des déchets de toute sorte. En outre, la surcharge dans les bus Tata, les cars rapides ou les cars Ndiaga Ndiaye lors des événements religieux, notamment le Magal de Touba ou le Gamou de Tivaouane, sont autant de risques auxquels les autorités doivent faire face, conseille-t-il. ‘’L’Etat doit sévir avec fermeté. Il doit protéger les populations pour éviter un Joola bis au Sénégal’’, plaide le président de SOS consommateurs.