L’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) a débuté l’année académique 2014 par une tournée d’information et de partage organisé à Dakar. L’institution, d’un genre nouveau au Sénégal, offre, pour le moment, cinq filières permettant aux étudiants de trouver un débouché parmi les 94 métiers et fonctions.
L’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) a effectué sa rentrée académique. Hier, une prise de contact a eu lieu entre les étudiants et une partie du corps enseignant. La grande salle de l’Unité africaine du Cices a servi de cadre à la dernière née des universités publiques sénégalaises où, pour la première année, 2000 étudiants répartis en cinq filières sont orientés.
D’emblée, le coordonnateur de l’Uvs, Dr Mouhamadou Mansour Faye, a clarifié le concept de virtuel, qui n’est pas à opposer à « réel ». Pour lui, les professeurs qui dispenseront les cours ne sont guère virtuels, encore moins les enseignements qu’ils donnent ou les étudiants qui les subissent. « C’est parce que tout simplement, a-t-il dit, les modalités de livraison des cours ainsi que l’interaction entre les étudiants et les enseignants se font le plus souvent à travers une interface technologique ».
En clair, entre l’enseignant et l’étudiant, il y a une « chaîne technologique et pédagogique » qui permet de procéder à un reconditionnement et à une mise en forme des contenus pédagogiques, pour une meilleure compréhension. A cet effet, l’Uvs s’appuie sur ce qu’on appelle un réseau d’Espaces numériques ouverts (Eno) qui sont, en quelque sorte, des « terminaisons physiques de l’Uvs » équipées d’ordinateurs connectés à Internet grâce à l’Adie. Actuellement, 11 Eno sont implantés à travers différentes parties du territoire national, soit à moins de 30 km du lieu de résidence des étudiants. Ce qui fait de l’Uvs « une université de proximité ». « C’est la première université en termes d’implantation. C’est un établissement d’enseignement supérieur qui est déjà sur plusieurs sites. A sa première année d’existence, nous en sommes à 11. Il n’y a pas d’université dans ce pays qui a cette extension territoriale, cette volonté d’approcher ses étudiants », a estimé Dr Faye.
Rendre les étudiants pleinement opérationnels
A l’Uvs, tout le dispositif élaboré est centré sur l’apprenant. C’est pourquoi celui-ci pourra trouver sur l’Environnement numérique de travail (Ent) l’ensemble des outils en ligne qui lui permettront « d’accéder aux informations, services, outils de communication, ressources, etc. ». Aussi, tout un système d’aide est organisé autour de l’étudiant, avec la mise en place du tutorat qui va faciliter l’inter-connectivité entre les professeurs et les étudiants ou entre les étudiants eux-mêmes. « Vous ne serez jamais seul », a déclaré le coordonnateur de l’Uvs aux étudiants.
Même si la nouvelle institution applique le système Lmd, le modèle dont les cours sont dispensés met en avant l’approche par les compétences et non celle par les connaissances. Car, selon M. Faye, l’objectif visé est « de vous rendre pleinement opérationnels » et prêts à intégrer le marché du travail.
Le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Dr Modou Diaby, a, pour sa part, estimé que l’ouverture de cette université reste un défi à relever, vu que c’est une nouveauté dans l’espace universitaire sénégalais. Ainsi, elle vient répondre à l’une des recommandations faite par le président de la République lors de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (Cnaes). A cette occasion, le chef de l’Etat avait voulu qu’on mette les Tic « au cœur du développement de l’enseignement supérieur et de la recherche ». Dr Diaby a, en outre, soutenu que les étudiants de l’Uvs sont une priorité dans le programme « un étudiant, un ordinateur ». Après Dakar, le coordonnateur de l’Uvs et son équipe vont effectuer une tournée dans différentes localités du pays, à savoir Diourbel, Kaolack, Kolda, Saint-Louis, Podor, Thiès et Ziguinchor.