La République populaire de Chine souhaite la modernisation de la culture de l'arachide au Sénégal et sa transformation industrielle, ce qui lui permettrait de s'approvisionner en produits finis, au lieu d'importer les graines d'arachide, a dit mercredi à Dakar son ambassadeur, Xia Huang.
"Mon combat, c'est de faire en sorte que l’on formalise cette coopération sur l’arachide, en modernisant l’agriculture et l’industrie sénégalaises. Ce que je veux faire, c’est de mettre ces échanges sous le sceau de la modernité", a affirmé M. Huang, lors d'un point de presse, en prélude de la visite du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, attendu à Dakar la semaine prochaine.
M. Yi se rendra dans plusieurs pays africains : Ethiopie, Djibouti, Ghana, en plus du Sénégal (6-11 janvier).
"Il faut moderniser l’agriculture et la production industrielle sénégalaises, afin que la Chine puisse acheter les produits finis" du Sénégal, a plaidé le diplomate chinois.
Il dit souhaiter que son pays entretienne avec le Sénégal une coopération consacrée exclusivement à la filière arachide.
Une partie de la production d'arachide sénégalaise en 2012 a été vendue à des opérateurs économiques chinois.
En août 2013, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays avait atteint 633 millions de dollars, soit une augmentation de 20,8% par rapport à leur niveau, à la même période de l'année précédente, selon un document de presse reçu de l'ambassade de Chine au Sénégal.
Ce texte signale que 95% des produits sénégalais exportés en Chine - soit 6.000 produits - bénéficient d'"un traitement douanier zéro", ce qui veut dire qu'ils sont entièrement exemptés de taxe douanière.
Une trentaine d’entreprises chinoises se sont implantées au Sénégal, où elles créent des emplois, rendent plus dynamique l’économie locale et donnent une impulsion aux relations sino-sénégalaises, affirme l'ambassade de Chine.