L’ancien ministre des Transports et des Infrastructures, Thierno Alassane Sall, a expliqué, jeudi à Dakar, les difficultés du transport aérien en Afrique par ''l’ingérence des politiques'' dans la gestion de ce secteur et par ''certains aspects des cultures africaines''.
''En Afrique, les Etats ont tendance à interférer dans la gestion des compagnies aériennes’’, a-t-il dit, affirmant aussi que ces difficultés ‘’sont aggravées par nos cultures africaines qui ne sont pas orientées vers des performances’’.
M. Sall s’exprimait lors d’une conférence publique sur le thème: ‘’transport aérien en Afrique de l’Ouest : enjeux et perspectives’’. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du cours inaugural de l’Institut supérieur des transports (IST) du groupe Sup de Co (Ecole supérieur de commerce de Dakar).
Il a indiqué que le transport aérien devrait être laissé aux mains des experts, tout en déplorant le ‘’recrutement de manière politique’’ dans la gestion du transport aérien.
‘’Une vision claire et des stratégies’’ bien réfléchies doivent être adoptées pour le développement de ce secteur, a-t-il soutenu, rappelant qu' ‘’une entreprise, c’est pour faire des profits’’.
Thierno Alassane Sall a invité les dirigeants des compagnies aériennes de rendre transparentes leurs ‘’méthodes d’acquisition d'avions’’, avant de dire que ‘’la mauvaise gouvernance est un véritable problème en Afrique''.
L’ancien ministre a estimé qu’il faut ‘’ici et maintenant de l’argent, des engagements solides et beaucoup de rigueur’’ pour que le transport aérien marche.
A cela, il a ajouté l’harmonisation des efforts et la standardisation des procédures dans la bonne gestion du secteur aérien.
M. Sall a en outre suggéré aux compagnies aériennes en Afrique d’améliorer la ‘’qualité de service’’ qu’elles proposent pour être plus compétitives.