Amnesty International/France a dénoncé mercredi une "tragédie humaine" après que 12 personnes ont été tuées au siège de l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, à Paris (France).
"Nous sommes profondément choqués par cette tragédie humaine", a réagi Stephan Oberreit, le directeur général d'Amnesty International/France, dans un communiqué parvenu à l'APS.
"L'attaque de la rédaction de Charlie Hebdo marque une journée noire pour la liberté de la presse en France", a-t-il dit dans le texte reçu de la section sénégalaise d'Amnesty International.
Un attentat a fait au moins 12 morts, mercredi matin, dans les locaux de ce journal, dans le 11e arrondissement de Paris (France).
Huit personnes ont été blessées dans l'attaque, quatre d'entre elles étant en "situation d'urgence absolue", affirme le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
L’attaque a été menée par "des hommes encagoulés", qui "ont fait usage d'armes automatiques, au sein du siège du journal", rapporte Radio France International (RFI).
Charlie Hebdo avait publié en 2006 et 2012 des caricatures du prophète Mohamed, ce qui avait suscité l’indignation de la communauté musulmane.
Les assaillants ont fait irruption dans les locaux du journal, au moment où les membres de la rédaction de l'hebdomadaire étaient en réunion.
Le journaliste et dessinateur Charb, directeur du journal, et les dessinateurs Cabu, Wolinski et Tignous, de grandes figures de l’hebdomadaire satirique, font partie des victimes.
Le président français François Hollande, qui s’est rendu au siège du journal, a parlé d’un "attentat terroriste". "Nous punirons les agresseurs", a-t-il réagi, cité par des médias français, dont l’AFP.
La police a bouclé le périmètre et est à la poursuite des assaillants.
Le siège de Charlie Hebdo était sous protection policière depuis plusieurs années, le journal étant vivement critiqué pour ses caricatures sur le prophète Mohamed.