Le milieu des entreprises a besoin d’un partenariat public-privé pour résoudre l’équation du financement de la formation professionnelle et technique. C’est ce qui est ressorti de la rencontre des experts, avant-hier, à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad).
Des chefs d’entreprise étaient, avant-hier, en conclave, à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) pour échanger sur la question du financement de la formation pressionnelle continue.
La rencontre organisée par le Cciad et le Fonds de développement technique et de la formation professionnelle (Fondef), en présence du représentant du ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, Ciré Bâ, du représentant du président du Cciad et du président de la Commission de formation professionnelle, emploi et travail, Aboubacar Sédikhe Sy et de l’administrateur du Fondef, Chérif Aïdara, avait pour thème l’implication du secteur privé dans le financement de la formation professionnelle.
De l’avis de Aboubacar Sédikhe Sy, dans le secteur privé, beaucoup de chefs d’entreprise ne gèrent que les salaires des employés. « Ils pensent qu’à part cela, ils n’ont plus d’autres responsabilités. Ce qui est une grande erreur car les entreprises négligent la formation du personnel. Elles n’ont pas souvent conscience de l’importance de la prise en charge de la formation des agents », a-t-il expliqué lors de son exposé.
C’est pour tout cela, que le président de la commission de formation professionnelle, emploi et travail du Cciad a encouragé les entreprises à travailler avec le Fondef, un outil mis en place par l’Etat pour les aider à former leur personnel, et qui a financé, depuis sa création en 2005, 619 projets de formation et formé plus de mille jeunes.
Pour le représentant du ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat, la formation des personnels des entreprises est le meilleur moyen de promotion de développement personnel et professionnel, gage d’une employabilité. « La formation professionnelle et technique devient une logique dans la réponse à la demande de l’économie et cela suppose qu’elle soit accessible à tous sur la base d’une volonté affichée des acteurs et des parties prenantes », a-t-il, affirmé.
Ciré Bâ a soutenu aussi que son département a entrepris des chantiers telles que l’érection de six lycées professionnels dans les pôles de développement identifiés, la finalisation de la loi d’orientation sur la Fpt, la restructuration des chambres de métiers, entres autres. Le ministère attend une forte mobilisation des milliers d’entreprises privées pour le relèvement permanent de la qualification des ressources humaines qui est un facteur important de compétitivité de l’économie, de création de richesses et d’emplois pour la population sénégalaise.