Le Cyber-case de Poponguine (Mbour, ouest), qui a été réceptionné mardi, va permettre aux populations locales de contribuer à la croissance de l’économie numérique, a indiqué Maïmouna Dia Dione, présidente de l’association AIWA (En avant, en wolof).
Le Cyber-case, créé en 2011, a coûté 23 millions de francs CFA. Mais, il a connu des difficultés de fonctionnement liées à la prise en charge du personnel, à la panne du serveur, au manque d’eau et à la détermination, entre autres, qui ont valu l’arrêt de ses activités pendant plusieurs mois.
Il a été réhabilité grâce à l’appui du Fonds de développement des services universels de télécommunications (FDSUT), à hauteur de 12 millions de francs CFA, ce qui permettra ainsi son redémarrage effectif.
L'infrastructure est à l’initiative d’AIWA, un consortium de femmes entrepreneures qui s’activent dans le développement et l’accès des populations aux services universels. Le Cyber-case dispose d'un espace Internet, une visioconférence, des espaces pour spectacles et formation des jeunes et même des femmes.
De l’avis de Maïmouna Dia Dione, AIWA a pour objectif de ‘’faciliter’’ l’accès aux services de télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication (TIC) à un plus grand nombre de citoyens.
''C’est pourquoi, selon elle, depuis 2011, le secteur privé a accompagné l’Etat du Sénégal dans sa volonté de promouvoir les TIC, en offrant le plateau technique pilote du Cyber-case de Poponguine en en travaillant sur la conceptualisation durable dudit projet''.
Ainsi, ‘’Cette plateforme de 22 positions légères sous technologie computing facilite la vie de toute la localité et ses environs et participe au développement et à l’émergence du Sénégal. Il est prévu l’extension du projet dans 70 autres communes rurales, en priorisant les zones les plus défavorisées’’, a soutenu Mme Dione.
La présidente d’AIWA a relevé qu'à ce jour, près de 400 jeunes et 100 femmes ont été formés dans ce Cyber-case. Elle a salué le soutien du FDSUT et l’engagement de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (AIDE) pour le rétablissement durable de la connexion Internet et la détermination des femmes membres d’AIWA.
Oulimata Thiaw, présidente du regroupement des femmes de Poponguine pour la protection de la nature (RFPPN), membre du comité de gestion du Cyber-case, a insisté sur la protection de ce ''bijou''.
‘’Nous avons un lycée qui, chaque année, enregistre presque 90% de réussite au baccalauréat. Mais tous les élèves se mettent près des maisons et autres services qui ont un wifi pour se connecter à l’Internet, soit pour faire leurs recherches, soit pour s’inscrire dans les universités. Ce bijou va mettre un terme à tout cela’’, selon elle.
Représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Toumané Doumbia, coordonnateur des Centres de recherche et d’essai dudit ministère a assuré que les populations de la localité et AIWA peuvent compter sur l’appui de département pour la formation des jeunes en maintenance et en assemblage informatique ''dans le but de mettre cet outil entre des mains expertes, pour son meilleur entretien''.