Ismaïla Madior Fall approuve la «démarche innovante» du Conseil départemental pour ses débats d’orientation budgétaire. Le président du Comité de pilotage de l’Acte 3 de la décentralisation la qualifie d’«expérience originale» à dupliquer dans les autres départements.
Ismaïla Madior Fall a été séduit par le débat budgétaire du Conseil départemental de Bambey. Le ministre auprès du président de la République a parlé de «démarche innovante» de cette collectivité locale dirigée par la Libérale Aïda Mbodj, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation. A ce propos, le président du Comité de pilotage de cette réforme territoriale trouve que c’est aussi une expérience «originale» et «inédite». «Nous étions habitués aux débats d’orientation budgétaire dans les communautés rurales, dans les communes. Le département vient d’être érigé en collectivité locale et il s’agit d’une collectivité locale devant laquelle les acteurs, même ceux qui sont élus, se posent des questions sur quoi faire et comment faire. Une chose est de mettre en place une réforme, une autre est de la mettre en œuvre», souligne-t-il. Pr Fall aurait souhaité, d’ailleurs, que cette expérience du Conseil départemental de Bambey soit «documentée». Le conseiller juridique du chef de l’Etat estime qu’«on devrait même envisager l’extension à d’autres collectivités du Sénégal», non sans préciser que l’Acte 3 «n’est pas une réforme de la décentralisation de plus», mais «une nouvelle philosophie, une nouvelle vision pour un Etat plus inclusif dans sa manière de définir les politiques, plus participatif». Selon Ismaïla Madior Fall, le président de la République a compris que le modèle jacobin ne pouvait pas promouvoir le développement et l’émergence du Sénégal. A Aïda Mbodji, il promet «l’accompagnement» et «l’appui» du président de la République. Auparavant la présidente du Conseil départemental de Bambey avait beaucoup insisté sur l’Acte 3 de la décentralisation. Pour elle, «son souci était de demander à l’autorité de dupliquer cette expérience». Après avoir salué la réforme, la Libérale a aussi averti que «l’insuffisance de moyens peut plomber la réforme et ce serait malheureux».