C’est le cas du taux de croissance économique tant loué et qui n’est pas bien senti par les populations sénégalaises. L’Afrique veut aller au-delà de cette tradition d’évaluation du progrès économique. Parallèlement, le Sénégal expérimente maintenant l’Indice de développement social. Cela cadre avec la «croissance inclusive», le nouveau slogan des autorités. La Banque africaine de développement (Bad), la fondation Rockefeller et la Commission économique pour l’Afrique (Onu) ont lancé l’initiative le mois de décembre dernier à Nairobi. Le Sénégal, le Kenya, le Maroc, le Cameroun et la Zambie sont les cinq pays-pilotes retenus pour expérimenter cette nouvelle approche basée sur l’analyse de six éléments considérés fondamentaux pour le développement inclusif. Selon le communiqué qui a sanctionné le forum de lancement, il s’agit du «taux de mortalité infantile néonatale», de «la prévalence de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans», du «niveau d’analphabétisme chez les jeunes de 15-24 ans», du «chômage chez les jeunes», du «pourcentage des pauvres par rapport au seuil national de pauvreté» et de «l’espérance de vie au-delà de 60 ans». Cette grille d’analyse paraît plus illustrative d’un niveau de développement.
