L’affaire du coup d’Etat manqué en Gambie contre le régime de Yahya Jammeh est au cœur des sujets abordés par les quotidiens reçus mercredi à l’APS.
Une tentative de coup d'Etat s'est soldée par un échec, mardi, en Gambie, au moment où le président Jammeh était absent du pays. Des soldats gambiens emmenés par un officier déserteur ont attaqué le palais présidentiel, la State House, à Banjul avant d’être repoussés.
Le président El Hadji Dr Yahay Abdul Azziz Jammeh est au pouvoir depuis le 22 juillet 1994 après un coup d'État contre Dawda Jawara, père de l’indépendance du pays.
L’Observateur fait ‘’le récit d’un putsch manqué’’ et écrit : ‘’C’était tard dans la nuit du lundi au mardi (…). Vers les coups de 3 heures du matin (…) prés de la state House (le palais présidentiel), l’on perçoit, selon quelques témoins, des crachements sourds et isolés, comme des rafales de Kalachnikov, excitées et nerveuses’’.
‘’Lamin Saneh, ancien colonel de l’armée, revenu dans le pays en catimini après un voyage aux Etats-Unis, est l’homme qui dirige l’assaut. Il n’est pas un novice dans ce type d’opérations commandos. Ce soldat +choc+ est détenteur d’une maîtrise en études de sécurité stratégiques à l’université de la Défense nationale aux Etats-Unis’’.
Le journal Enquête parle encore de ‘’confusion à Banjul’’ et signale ‘’plusieurs morts dont le cerveau présumé (du putsch) Lamin Saneh, un déserteur de l’armée’’.
Dans cette affaire de ‘’coup d’Etat manqué en Gambie’’, Jammeh ‘’accuse le Sénégal, selon Le Populaire, d’être la porte d’entrée des putschistes’’. Le journal lui prête cette déclaration : ‘’A 01 heure ce matin (mardi 30 décembre), des forces loyales à Lamin Saneh, disgracié et ancien commandant des Forces armées, ont envahi la Gambie, à partir du Sénégal avec comme objectif de renverser son gouvernement légitime’’.
Libération écrit également qu’après le putsch avorté en Gambie, ‘’Sheikh Professor Al Haji Dr Yahy A.J.J Jammeh, ancien Babili Mansa, a fait une sortie pour soutenir que les mutins seraient arrivés au Sénégal’’.
‘’Le dictateur et sanguinaire docteur d’on ne sait quoi accuse implicitement le Sénégal d’être impliqué dans cette tentative de coup d’Etat. Des accusations mensongères, graves et gratuites parce que plusieurs témoignages recueillis auprès de sources diplomatiques et militaires démentent formellement les délires de celui qui prétend pouvoir guérir le Sida (…)’’.
Loin de ce sujet, les journaux L’As et Walfadjri reviennent sur l’audition de Bara Tall devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) dans le cadre du procès Karim Wade.
Concernant la constitution de la société ‘’Dahlia SA’’, le premier quotidien s’intéresse aux ‘’révélations’’ de l’homme d’affaires, alors que pour Walfadjri ‘’Bara Tall mouille Karim Wade et ses co-inculpés’’.
En ce dernier jour de l’an, Le Quotidien fait une plongée dans 2014 et titre : ‘’Ebola, homme de l’année’’. ‘’Elle (la fièvre à virus Ebola) répand la terreur, elle ne laisse personne indifférent, car elle modifie les rapports sociaux. Face à sa progression, toutes les machines de guerre moderne sont déployées (…)’’.
Et le journal, dans un éditorial intitulé ''Pour 2015, faire comme avec Ebola’’, d’ajouter : ‘’Le président de la République va prononcer ce soir devant la nation ses vœux de fin d’année. Souhaitons qu’il puisse y inclure pour 2015, la fin de l’insipide et peu honorable feuilleton qui se joue au Palais de justice de Dakar, ainsi qu’une année académique sans perturbation ni surtout aucun mort ou blessé et enfin une vraie sortie de crise dans le Casamance''.
''S’il réussit cela, s’il réitère les mêmes efforts que contre Ebola, nous pourrons alors, pour 2016, rêver de la lune’’, estime Le Quotidien.