Qui l’eut cru ? Me ElHadji Diouf en conflit avec son client Hiisène Habré, à cause d’Idriss Déby ? C’est ce qui semble se passer au regard de l’attitude de la défense de Habré qui a discrédité Me El Hadji Diouf, dans un communiqué, tout en égratignant le régime de Macky Sall.
S’achemine-t-on vers le divorce entre Me El Hadji Diouf et son client Hissène Habré ? Tout porte à le croire, à la lecture du communiqué transmis hier au journal Le Quotidien par la défense de l’ancien Président tchadien. «Le Président Habré n’a pas été informé par Me Diouf de cette rencontre. C’est donc pour son compte personnel qu’il est allé à ce rendez-vous (le mercredi 17 décembre 2014 à l’hôtel King Fahd Palace de Dakar). La défense condamne fermement les méthodes déployées par les autorités politiques sénégalaises, pratiques qui sont l’expression d’un abus de pouvoir dominant d’une part et traduisent leur implication dans les manœuvres visant à nuire à la défense d’autre part. Il est important que cet état de fait soit compris par l’opinion nationale et internationale», lit-on dans le document. Donc, en plus de Me El Hadji Diouf, la défense de Habré s’en prend à l’Etat du Sénégal qui serait à l’origine de cette rencontre, annonciatrice de la fin d’un compagnonnage de plus de 14 ans entre Habré et Me Diouf. «L’opération menée conjointement par les autorités sénégalaises, de connivence avec Idriss Deby, en ce moment précis, n’est pas fortuite, elle a lieu au moment où elles se préparent à tenir leur parodie de procès», regrette encore la défense de Habré. Pour qui «l‘opération «Maître El Hadji Diouf» heurte les consciences, viole les règles déontologiques de la profession d’avocat, mais aussi et surtout nous édifie, chaque jour, sur le fossé immense entre le discours sur une gouvernance démocratique et vertueuse et une pratique politique nauséabonde.»
L’avocat indexé a été joint par nos confrères de la Rfm pour réagir sur ces accusations, mais dit réserver sa réponse pour aujourd’hui, au cours d’une conférence de presse à son domicile de Mermoz.