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Me El Hadj Diouf : "Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait dans l’intérêt de Habré"
Publié le mercredi 31 decembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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© aDakar.com par DF
Le Premier ministre a fait sa déclaration de politique générale
Dakar, le 11 Novembre 2014- Le Premier ministre a tenu sa déclaration de politique générale. Le chef du gouvernement a, devant les parlementaires, livré un discours de près de deux heures. Photo: Me El Hadj Diouf, député


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L'avocat sénégalais Me El Hadj Diouf, un des conseils de Hissène Habré, a déclaré mardi à Dakar n'avoir "jamais posé d'acte de trahison" vis-à-vis de son client en rencontrant Idriss Déby, le successeur du premier à la tête du Tchad, assurant que son initiative visait plutôt à préserver les intérêts de l'ancien président tchadien.

"J'ai tout donné à Habré physiquement et moralement durant 14 ans, alors quelle est la faute que j'ai commise, quel est l'acte que j'ai posé qui prouve que j'ai trahi mon client?", s'est-il demandé lors d'un point de presse organisé à son domicile pour s'expliquer sur la rencontre qu'il a eue avec le président tchadien Idriss Déby.

Selon un communiqué rendu public mardi par l'ancien président tchadien, son avocat sénégalais avait rencontré Idriss Déby, son successeur à la tête de l'Etat tchadien, sans l'en informer. Il en conclut qu'il était à ce rendez-vous pour son compte personnel.

Idriss Déby, en visite à Dakar pour les besoins du forum sur la paix et la sécurité (14-16 décembre), "avait sollicité le président Macky Sall pour faciliter une rencontre avec Me El Hadj Diouf en sa qualité d'avocat du président Habré", accusé de "crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de torture".

M. Habré, au pouvoir entre 1982 et 1990, vit en exil à Dakar depuis la chute de son régime. Il avait été renversé par l’actuel président tchadien, Idriss Deby Itno, qui était un de ses proches collaborateurs avant d’entrer en rébellion.

M. Habré, actuellement en détention à Dakar, doit être jugé par les Chambres africaines extraordinaires (CAE) créées au sein des juridictions sénégalaises et dont les activités ont démarré en février 2013.

En août 2012, le Sénégal a donné son accord au projet de l'Union africaine (UA), pour juger M. Habré devant un tribunal spécial au sein du système judiciaire sénégalais, présidé par des juges africains nommés par l’organisation continentale.

Selon une commission d’enquête tchadienne, le régime de M. Habré a fait plus de 40.000 morts parmi les opposants politiques et parmi certains groupes ethniques.

"Tout ce que j'ai fait, c'est dans le cadre de la recherche de solutions pour que la libération de Hissène Habré soit accélérée", a soutenu son avocat sénégalais, lors de sa rencontre avec les journalistes, affirmant qu'il est arrivé que Habré l'envoie à des rencontres internationales pour qu'il puisse s'adresser à des chefs d'Etat.

Il a laissé entendre qu'il n'avait pas à demander l'autorisation ou la permission de Hissène Habré pour rencontrer un chef d'Etat, fût-il Idriss Déby. "Je ne suis pas l'employé de Habré ni sa secrétaire ni son aide de camp. C'est lui qui a besoin de mes conseils. C'est moi qui prends les initiatives (…), je suis un avocat", a-t-il déclaré.

"On m'a envoyé un émissaire pour que j'aille rencontrer Déby, car il a posé des actes en refusant toute collaboration avec les CAE (…), il a posé un acte de défiance, refusant toute extradition et réclamant son argent aux chambres africaines", a-t-il, dit.

Me El Hadj Diouf a en outre révélé que son client a refusé de le rencontrer après sa rencontre avec Déby, affirmant que l'épouse de Hissène Habré "était bel et bien au courant de sa rencontre avec l'actuel président tchadien".

Il dit malgré tout continuer à "réclamer la libération immédiate de Habré'', se disant ''victime d'un complot'' qui ne l'empêche pas d'avoir "la conscience tranquille".

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