Le secrétariat d’Etat aux Sénégalais de l'extérieur a démenti les informations de presse faisant état de Sénégalais morts en Angola, des suites de mauvais traitements infligés par la police angolaise dans le cadre d'une opération de lutte contre l'immigration clandestine.
"Il s’agit d’informations fausses, qui peuvent malheureusement avoir des conséquences graves sur la vie de nos compatriotes vivant en Angola et des Angolais vivant au Sénégal", écrit le secrétariat chargé des Sénégalais de l’extérieur, dans un communiqué transmis à l’APS.
"A ce jour et par la grâce de Dieu, aucun décès n’a été enregistré en Angola", assure-t-il, se fondant sur un "monitoring des pays à risque" entrepris depuis six mois.
Les autorités angolaises ont procédé, les 19 et 20 décembre, à l’arrestation de six mille étrangers, qui seraient en situation irrégulière. Des Sénégalais, au nombre de 12, figurent parmi les personnes arrêtées, rapporte ce communiqué.
"Depuis cette date, souligne-t-il, le secrétaire d'Etat aux Sénégalais de l’extérieur, en relation avec notre ambassadeur au Gabon, nos représentants consulaires en Angola, les membres de la communauté sénégalaise vivant dans ce pays, veille à ce que les droits de nos compatriotes soient scrupuleusement respectés, conformément aux conventions internationales en la matière".
Des organisations de défense des droits de l'homme ont récemment appelé les autorités angolaises à mettre immédiatement un terme aux arrestations et détentions arbitraires visant des milliers de ressortissants africains vivant en Angola.
Dans un communiqué conjoint, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO), la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et d'autres organisations demandaient la semaine dernière à Luanda "de mettre immédiatement un terme aux pratiques d’arrestation et de détention arbitraire perpétrées par les forces de sécurité" à l'encontre de ces migrants.
"Les ressortissants africains sont violemment arrêtés dans les rues de Luanda, à leur domicile ou sur leur lieu de travail, avant d'être transportés vers le centre de rétention de Trinita, à 30 kilomètres de Luanda, et certains sont rapatriés de force", écrivent-elles.
"Là-bas, ils sont détenus dans des conditions cruelles, inhumaines, humiliantes et dégradantes", ajoutent ces organisations de défense des droits de l'homme, en faisant état d'actes de torture et d'extorsion de fonds.