La terre était lundi au centre du débat d'orientation budgétaire du conseil municipal de Tambacounda (est), les conseillers ayant souligné la nécessité de faire l’état des lieux du lotissement des quartiers Saré Guilél et Abattoirs, à l'origine de nombreux litiges.
Le conseil municipal a examiné le rapport sorti du débat d’orientation budgétaire pour l’exercice 2015. Il a également examiné et adopté le manuel de procédures sur l’organisation et le fonctionnement des comités de développement de quartier (CDQ).
Aussi ont-ils discuté du virement d'un fonds du Programme national de développement local (PNDL) destiné au désenclavement du lycée communal.
Le conseiller Bouna Cissokho a agité en premier la question des terres, en suggérant que le nouveau conseil municipal fasse un "état des lieux du foncier" de la commune avant d'entamer un nouveau lotissement.
Le secrétaire général de la mairie, Mamadou Diallo, en lisant le rapport introductif, a annoncé que "le lotissement du quartier Saré Guilél entamé par le conseil municipal [dont le mandat a expiré en juin dernier] va être achevé".
"Les opérations de (…) restructuration des quartiers Gourel Diadié et Gourel Barry sont envisagées, ainsi que le lotissement des Abattoirs complémentaires, en vue de la gestion du legs des contentieux", a-t-il indiqué.
M. Diallo signale qu'"une attention particulière sera accordée aux contentieux liés aux lotissements des Abattoirs complémentaires et de Daybatou, pour lesquels aucune autorité élue ne peut rester sourde".
Les terrains de Diamwély, où sera bâtie l'université de Tambacounda, doivent être étudiés, a-t-il poursuivi.
Plusieurs conseillers ont abondé dans le même sens, estimant qu'il s'agit d'une exigence devant permettre au nouveau conseil municipal de partir sur de "nouvelles bases" et de ne pas répéter "les erreurs du passé".
Le conseiller Bounama Kanté, adjoint du maire, a dit qu'il adhérait à cette proposition, tout en souhaitant un état des lieux "non assorti de punitions". La question du foncier doit être étudiée "avec lucidité", étant donné qu'"il y a suffisamment de terres à Tambacounda", a-t-il dit.
"Le problème lié au lotissement est grave, c'est un volcan", a estimé le maire Mame Balla Lô. Il a évoqué une bagarre qui a eu lieu, récemment, aux Abattoirs complémentaires, entre personnes se disputant la propriété d’une même parcelle.
M. Lô dit qu'il n'est pas en mesure de résoudre le problème, à lui seul, mais compte sur l'aide de commissions constituées par le conseil municipal, avec le soutien des services techniques de l’Etat.
L'éducation, la santé, l’assainissement, l’éclairage public, les affaires sociales et d'autres questions faisaient partie des sujets dont ont débattu les conseillers municipaux.