Le taux de pression fiscale attendu au Sénégal en 2014 est projeté à 18,9%, a déclaré samedi à Saly Portudal (80 km de Dakar) M. Abdoulaye Fame, chef de la Division projection macroéconomique et de suivi des programmes à la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
M. Fam faisait une communication sur la situation économique et financière et les perspectives du Sénégal dans le cadre d'un séminaire organisé par le collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES) en partenariat avec le ministère de l'économie, des finances et du plan. Selon lui, ce taux de pression fiscale a progressé 0,5 point de pourcentage car il se situait à 18,4% en 2013.
« Cette progression est à lier avec une plus grande appropriation du nouveau Code général des impôts » a affirmé M. Fame.
Pour autant, M. Pierre Ndiaye directeur de la planification et des études économiques estime que le Sénégal a encore des efforts à faire car le nouveau seuil fixé dans les critères de convergence de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) est 20%.
Selon M. Fame, les ressources totales de l'Etat sont projetées à 1860,3 milliards FCFA contre 1659 milliards FCFA en 2013.
Quant au déficit public, il est attendu à 5,1% en 2014 contre 5,5% en 2013 et 5,8% en 2012.
« Le niveau de la dette par rapport au Produit intérieur brut (PIB) se situe à 49,3% contre 46,7% en 2013 », affirme M. Fame qui explique cette augmentation par l' Eurobond (obligations internationales libellées en devises) de 250 millions de dollars. « La dette demeure viable malgré un niveau élevé », soutient le chef de la division des projections macroéconomique de la DPEE. De plus, ajoute-t-il, le Sénégal est en deçà de la norme communautaire de l'UEMOA qui est de 70%.
MS/od/APA