Le retard dans la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE) pourrait constituer un des risques pesant sur le taux de croissance du pays en 2015, a déclaré samedi à Saly Portudal (80 km de Dakar) M. Abdoulaye Fame, chef de la division projection macroéconomique et suivi des programmes à la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Selon lui, le taux de croissance du pays est projeté à 5,4% en 2015 contre 4,5% en 2014. Mais il peut y avoir des « risques sur cette prévision de croissance », avance-t-il. C'est le cas soutient-il du retard dans la mise en œuvre du PSE qui est le référentiel unique de la politique économique du Sénégal.
M. Fame a également indexé comme facteurs de risque la lenteur dans « les réformes préalables des finances publiques, du plan de restructuration du secteur de l'énergie, des grands investissements structurant ayant trait aux infrastructures, ou encore des aléas climatiques ».
Au plan externe, le chef de la Division projection macroéconomique de la DPEE a évoqué notamment comme risques pouvant impacter sur la croissance du Sénégal en 2015, la faiblesse de la demande mondiale, l'envolée des cours de produits énergétiques ou la persistance de la propagation de l'épidémie à virus Ebola.
M. Fame s'est félicité du démarrage en 2014 de certains projets du PSE avec, entre autres, la poursuite de l'exécution des grands travaux comme l'aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et l'autoroute à péage.
« La croissance du PIB enregistrée en 2014 a profité aussi de l'amélioration de la situation au Mali et la reprise des investissements dans les infrastructures ce pays ».
MS/od/APA
